Le prénom
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Le prénom permet de passer un bon moment, et c'est déjà ça.
Bien sûr, il s'agit quasiment de théâtre filmé, l'action se déroulant le temps d'une soirée entre amis d'enfance, dans un appartement parisien (dont le décor a été intégralement construit pour les besoins du film).
L'impression d'être au théâtre est renforcée par le fait que les comédiens principaux du film jouaient également au Théâtre Edouard VII, où la pièce à été donnée plus de 200 fois (sauf Charles Berling). C'est peut-être pour cette raison que le film semble si efficace, du moins dans ses deux premiers tiers, avec un rythme enlevé et des réparties qui font mouche, quittant (un peu) les sentiers battus de la comédie franchouillarde de repas bourgeois.
La fameuse histoire du prénom n'est que le prétexte initial à un grand déballage, à la fois amusant, tendre et cruel.
J'ai tout particulièrement aimé la prestation de l'incroyable Guillaume de Tonquédec, décisif en timide un peu mou, que les autres prennent pour un homo (la preuve : il écoute Etienne Daho et porte des chemises oranges), ce qu'il n'est pas, comme le twist final le révèlera. Bruel est absolument convainquant en quarantenaire qui a réussi, face à un Charles Berling campant idéalement le bobo de gauche, qui lit Télérama et n'a pas de télé. Les deux actrices (Valérie Benguigui et Judith El Zein) sont au diapason.
Un divertissement de qualité.