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Christoblog

Articles avec #pixar

Vice-versa 2

J'avais aimé le premier Vice versa, son imagination, sa cohérence et ses trouvailles.

Dans ce nouvel opus, les cinq bonnes vieilles émotions gouvernant la vie de Riley sont rejointe par quatre nouvelles venues, caractéristiques de la période adolescente : Anxiété, Ennui, Embarras et Envie. 

L'idée est évidemment plaisante, mais malheureusement le scénario ne parvient pas à intégrer la complexité que représente la coexistence de neufs émotions complexes dans le cerveau d'une jeune fille de treize ans. Il en découle qu'au lieu de tenter une interaction entre la vie réelle (un simple stage de hockey sur glace) et ce monde psychologique, le film propose plus simplement une sorte de film d'action dans des paysages mentaux oniriques. 

Autrement dit, tout le sel du premier opus (donner à voir les mécanismes psychologiques de façon ludique) est ici diluée dans un spectacle mainstream à l'intérêt incertain. Subsistent uniquement quelques éclairs plaisants (les personnages d'anciens dessins animés relégués dans un coffre-fort mémoriel, l'alerte "puberté") et un sens du rythme qui évite au film d'être complètement insignifiant. Il y avait beaucoup mieux à faire avec la riche matière que constitue la pré-adolescence. 

Décevant.

Sur Christoblog : Vice versa - 2015 (***)

  

2e

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Elémentaire

Loin d'atteindre les sommets de la filmographie Pixar, Elémentaire marque un retour à une certaine qualité standard, susceptible de plaire au plus grand nombre.

J'ai apprécié l'animation parfaite, la construction logique d'un monde dans lequel chaque élément (feu, eau, terre, air) a son quartier, et les idées qui fourmillent en relation avec les propriétés physiques du feu et de l'eau. De ce point de vue, Elémentaire prend des airs de petit cours de physique (comment fabrique-t-on le verre ?).

Le propos sur la diversité est très consensuel mais bien mené, et la faculté de s'insérer dans un monde plus vaste quand on est issu d'une minorité est assez bien vue. Le réalisateur Peter Sohn a clairement indiqué que les personnages des parents de Flam étaient inspirés de l'histoire de ses propres parents, immigrés coréens.

L'histoire d'amour entre la volcanique Flam et le placide Flack, sans être très originale, est toute mignonne.

Il manque cependant une petite étincelle de folie, une once de cruauté bienveillante, un méchant convaincant, bref quelque chose de saillant, pour que le film soit pleinement satisfaisant pour un public adulte.

  

2e

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Buzz l'éclair

Au rayon des points positifs de ce spin off de la série Toy story : une perfection technique impressionnante, quelques jolies idées (les voyages dans l'espace qui changent l'écoulement du temps), un certain courage (un chaste bisou gay qui vaut une interdiction dans 14 pays musulmans) et un Buzz dont la personnalité est assez conforme au jouet qui porte son nom dans les films (un optimisme forcené associé à une efficace naïveté).

Pour le reste, le film d'Angus MacLane est un peu décevant. Après un début plutôt intéressant du point de vue scénario, il devient dans sa deuxième partie une partie de tirs lasers qui regarde vers la monotonie redondante des premiers Star Wars, sorte de space opera qui ne décollerait jamais (toute l'action se passe sur une seule planète). 

Le mode de narration Pixar reste toutefois assez efficace, maniant second degré agréable et délicats moments de surprise. 

A vous de voir, je suis partagé !

 

2e

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Soul

Fut un temps où chaque nouveau Pixar parvenait à nous surprendre. 

Ce n'est plus réellement le cas aujourd'hui.

Même si Soul est agréable, il suit un chemin désormais bien balisé et facilement attribuable à la "patte" Pixar : une animation irréprochable à la pointe de la technique numérique (certains objets ont une apparence de réalité totale), une intrigue qui mêle habilement humour et considérations métaphysiques, et enfin une tentative de faire surgir en nous de profondes émotions liées à l'enfance. 

Les aspects métaphysiques sont ici assez limités. Il est vaguement question de ce qu'est l'âme, mais le sujet n'est qu'effleuré pour être rapidement remplacé par un ressort plus classique de changement de corps.  Quant aux émotions, qui faisaient tout le sel de Vice versa ou de Toy story par exemple, elles se résument à des poncifs assez éculés : l'amour d'une mère, le don de soi, la peur de mourir. 

La philosophie générale du film se résume à un banal (et un peu niais) "C'est beau la vie, profitons-en", énième revisitation du carpe diem, ce qui est un peu court.

Ces réserves étant faites, le savoir-faire est toujours là. Certaines scènes sont très réussies (celle du coiffeur par exemple), l'animation de l'au-delà est assez originale et les personnages sont globalement sympathiques. Les scènes de musique sont jolies (mais moins réussies que dans Coco), la construction du film habile. L'atmosphère new-yorkaise est particulièrement bien rendue.

Un divertissement honorable, pour moi toutefois en retrait de la moyenne des productions Pixar. 

 

2e

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Toy story 4

Rien de nouveau sur la planète Toy story, mais le travail est une fois de plus très bien fait.

Ce nouvel opus réserve son lot de nouveautés, à savoir un magasin d'antiquités avec des poupées années 50 façon film d'horreur et deux peluches plutôt dures à cuire (puisque ce sont des jouets de stand de foire), Ducky et Bunny (dont la voix est celle du décidément omniprésent Jordan Peele).

Tout cela est raisonnablement attendrissant, ménage le double niveau de lecture enfants / parents qui fait le sel de la série, fait appel à la nostalgie avec une relative délicatesse et permet de constater à quel point la technologie a progressé depuis le premier épisode. Les thématiques abordées ne sont à dire vrai pas très nouvelles (le besoin d'amour, l'émancipation) et très consensuelles. 

Je n'ai pas été bouleversé comme dans Toy story 1 ou 3, j'ai un peu ri, beaucoup souri et écrasé une micro larme.

Pour résumer, un divertissement tout à fait recommandable en temps de canicule.

Toy story sur Christoblog, c'est : Toy story 3 - 2010 (***)

 

2e

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Les indestructibles 2

N'ayant pas vu le premier opus, dont la réputation est très bonne, c'est avec une curiosité gourmande que j'ai visionné ce nouveau Disney Pixar.

Brad Bird (à qui on doit aussi Ratatouille), réalise ici un travail d'orfèvre. Toute la première partie des Indestructibles 2 est un miracle d'intelligence. En rendant les super-héros hors la loi et en envoyant le papa garder la marmaille pendant que maman sauve la planète, le film est subtilement en phase avec son temps.

Les idées fusent à une vitesse hallucinante, que ce soit dans le scénario d'une belle complexité ou par le biais d'une réalisation particulièrement inventive, dans les scènes d'action comme dans les scènes plus calmes (le combat de Jack Jack et du raton-laveur est un sommet). On savoure durant cette partie le charme des personnages secondaires (Tante Edna, Lucius) et la personnalité bien dessinée de tous les membres de la famille. 

Vers la fin, l'histoire devient plus conventionnelle, avec le sempiternel affrontement final du super-méchant et des gentils. Le film perd alors un peu en originalité, même si la façon dont le méchant prend possession de l'esprit de ses proies est assez plaisant. 

Un divertissement de haute volée, qui ne suscite pas vraiment d'émotion (contrairement à bien d'autres Pixar) mais provoque un plaisir simple par son allant et sa finesse.

 

3e

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Coco

On trouve dans Coco tout ce qui fait un bon dessin animé.

D'abord un scénario très malin, qui sait parfaitement jouer avec les différents tons, et qui déploie des arabesques pleines de subtilité dans une atmosphère nostalgique. Une audace visuelle ensuite, traduite par la vision féérique de la ville des morts, et plus particulièrement par ces animaux imaginaires aux couleurs chatoyantes. Et enfin les éclairs de fantaisie qui font sourire, ici parfaitement illustrés par les cabrioles de Dante, chien nu mexicain.

Le film représente donc la fusion presque parfaite du monde Disney (les enfants aux grands yeux, le haut potentiel lacrymal de l'histoire, les morceaux de bravoure admirablement chorégraphiés) et de la marque Pixar (transformer un film en expérience quasi-métaphysique, oser les thématiques trangressives). 

Le résultat est jouissif, parfaitement rythmé et débarrassé des scories qui encombrent parfois les Disney (les affreuses chansons de La reine des neiges par exemple). On sort ravi de la salle, même si au final le vertige narratif est un peu moins grand que dans Vice-Versa, et la poésie nettement moins osée que dans Wall-E.

Un spectacle idéal pour Noël, à voir toutes générations confondues.

 

3e

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Vice versa

La nouvelle production Pixar est un honnête divertissement. 

Il faut reconnaître au film l'originalité épatante de son pitch : personnifier cinq émotions primaires dans le cerveau d'une pré-ado et développer un scénario qui se déroule dans la psychologie de l'enfant.

Pete Docter exploite son idée et développe tranquillement tous les chemins de traverses les plus évidents, corollaires à son idée de départ : le domaine abstraction consiste à rendre les formes de plus en plus abstraites, l'inconscient est inquiétant, les souvenirs sont nettoyés à l'aspirateur avant de rejoindre le néant, l'usine à rêve est un studio de cinéma...

Tout cela est très agréable et très "propre sur lui". On aurait peut-être souhaité avoir plus de poésie délirante ou inquiétante, à l'image de l'ami imaginaire très Lewis Caroll ou de cet air de publicité qui arrive à l'improviste. 

Si le film ménage quelques beaux moments d'émotions, notamment par le biais du très beau personnage de Tristesse, il ne me paraît pas être le chef-d'oeuvre aveuglément acclamé de toute part.

 

3e

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