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Christoblog

Articles avec #james mangold

Un parfait inconnu

Pas grand-chose à dire en bien ou en mal à propos d'Un parfait inconnu, tant James Mangold se contente du service minimal : une reconstitution d'époque plutôt plaisante et une galerie de personnages attendrissante.

Timothée Chalamet campe un Dylan suffisamment antipathique pour être crédible, Edward Norton fait découvrir Pete Seeger au plus grand nombre, Elle Fanning est égale à elle-même. Mais c'est Monica Barbaro qui crève véritablement l'écran en jouant une Joan Baez solaire, émancipée et rayonnante.

On fait de belles rencontres dans ce film finalement assez inoffensif (Woody Guthrie, Johnny Cash), qui illustre avec précision des péripéties qui ne sont passionnantes que pour les fans de Dylan ou les spécialistes de la musique de l'époque (en gros, est-il convenable de jouer de la guitare électrique dans un festival folk ?).

J'ai pour ma part traversé le film, assez long tout de même, 2h20, assez confortablement, attendant chaque nouveau morceau avec intérêt.

James Mangold sur Christoblog : Le Mans 66 - 2019 (**) / Indiana Jones et le cadran de la destinée - 2023 (**) 

 

2e

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Indiana Jones et le cadran de la destinée

Que vaut le dernier (l'ultime ?) Indiana Jones ?

Pas grand-chose à mon sens.

La scène d'ouverture donne le ton. Ce long pré-générique égrène toute une série de poncifs éculés (les nazis, le combat sur le toit du train, le pont dynamité), ici remixés dans une immonde tambouille d'effets numériques tous plus visibles et ratés les uns que les autres. La tête d'Harrisson Ford rajeuni est particulièrement moche.

Le film souffle terriblement de la comparaison avec les scènes d'action spectaculaires et réalistes du dernier Mission Impossible

Quand le film revient au présent, on est fugacement séduit par la façon dont le scénario semble vouloir montrer le corps fatigué et vieilli du héros. On se prend alors à rêver d'un Indy en fauteuil roulant, maniant l'humour plus que son fouet. 

Malheureusement, le naturel revient vite et notre héros gambade, escalade et saute à quatre-vingt balais comme il le faisait à vingt, l'imagination en moins. Comme les personnages secondaires ne sont pas vraiment développés (et c'est dommage, car le personnage qu'incarne Phoebe Waller-Bridge est intéressant), on s'ennuie un peu, jusqu'à une dernière demi-heure surprenante et assez bien menée, qui sauve un peu la mise.

Une déception, même si la sourde nostalgie distillée avec parcimonie tout au long du film sauve celui-ci de la catastrophe.

 

2e

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Le Mans 66

Même si vous n'avez aucun goût pour la course automobile, ce qui est mon cas, vous risquez fort de trouver un intérêt à ce film de James Mangold.

L'histoire dépasse en effet grandement le cadre sportif : il s'agit alternativement de décrire comment des égos surdimensionnés entrent en conflit, de souligner la brièveté et la légèreté de la vie, de donner à voir comment l'opiniâtreté finit par vaincre tous les obstacles.

Au service de cette machine hollywoodienne absolument à contre-courant (pas de franchise, pas de super-héros, pas de sujet "à la mode"), un scénario aux petits oignons de Jez Butterworth, qui évite finement un manichéisme trop évident, et une interprétation haut de gamme de l'immense Christian Bale et du négligeable Matt Damon, parfait faire-valoir en l'occurence.

Difficile de ne pas se laisser prendre à cette aventure haletante au long-cours, mise en scène d'une façon redoutablement efficace.

Une franche réussite.

 

2e

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