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Articles avec #bill muray

La vie aquatique

Bill Murray. Buena Vista International Le cinéma de Wes Anderson est comme une mayonnaise. Ce n'est pas parce que qu'on y met les mêmes ingrédients que ça marche à chaque fois.

Dans La vie aquatique, comme dans les autres films d'Anderson on trouve donc :

- une famille déjantée avec des relations parents / enfants compliqués

- des personnages qui se cherchent eux-mêmes, se cherchent les uns les autres et s'esquivent

- une quête, mais de quoi ?, telle est la question

- un univers visuel à mi-chemin entre pop et BD pieds nickelés

- des trouvailles visuelles géniales (les animaux fabuleux comme l'hippocampe arc en ciel ou les crabes berlingots)

un jeu décalé des acteurs

- des personnages ridicules et/ou TRES typés (Klaus, le représentant de la banque)

- des tics récurrents (les scènes filmées dans les pièces "découpées" comme des boites à hamsters)

- une francophilie évidente (l'hôtel Citroën)

Dans La vie aquatique, même si certains moments sont très bons, la mayonnaise a du mal à monter. Les extraits de films sont vraiment trop tocs, les scènes de violence vraiment trop cheaps, et les personnages n'ont pas cette profondeur, ce supplément d'âme qu'auront les trois frères de A bord du Darjeeling Limited.

Il y a dans La vie aquatique en germe une personnalité exceptionnelle qu'il faudra discipliner pour l'épanouir. A suivre. 

 

1e

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A bord du Darjeeling limited

Je comprend qu'on puisse ne pas aimer les films de Wes Anderson. J'ai moi-même émis de sérieuses réserves sur La vie aquatique.

Son penchant adolescent qui n'arrive pas à devenir adulte, assumé et revendiqué, peut ne pas plaire à ceux qui préfère un cinéma plus mature, ou plus construit.

 

A l'inverse, ceux qui peuvent entrer dans la bulle du réalisateur trouveront dans ce film un joyeux fourre-tout sillonnant une Inde rêvée à bord d'un (trop ?) joli train bleu qui arrive à se perdre dans un désert. "Mais comment un train peut il se perdre, il est sur des rails, non ?" se demande fort justement l'excellent Jason Schwartzman, as de la litote et du silence qui tue.

Il est question de fratrie, comme si souvent au cinéma, et plus exactement de 3 frères mal remis du décès de leur père (dont il trainent les bagages, à la fois réellement et métaphoriquement), et en manque de mère, comme on le verra.

Leurs mésaventures indiennes sont pleines d'un humour décalé, d'un burlesque au ralenti et d'un sens aigu de la répartie imparable.

Les trois acteurs sont magnifiques, avec une mention spéciale à Adrien Brody. Les guest stars sont sublimes, Natalie Portman, toujours plus mince, dans un court métrage introductif et parisien à montrer dans toutes les écoles de cinéma tellement il est bien mis en scène, Bill Murray, excellent dans un Lost in Transportation décoiffant, Anjelica Huston, pleine de force et de vie.

Sur le fond l'ambiance indienne est bien restituée, sur la forme le pays est montré plus beau qu'il n'est et dans les scènes du village l'aspect hollywoodien en devient franchement gênant.

La deuxième partie, pleine de rebondissements - dont un tragique - et de fausses fins, est moins bonne que la première durant laquelle la finesse psychologique de la mise en place des trois caractères est délectable.

Un très bon moment si vous appréciez l'humour décalé ou connaissez l'Inde.


3e

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