Télé gaucho
Michel Leclerc est-il en train de ressusciter la comédie à la française ?
On peut le penser, tant Télé gaucho (comme Le nom des gens) parvient à faire rire à partir d'une recette qu'on pensait oubliée : des acteurs qui ont des tronches, des répliques qui font mouche, un milieu bien typé qui porte en lui-même un potentiel comique et nostalgique, des gimmicks efficaces.
Michel Leclerc s'est souvenu de son expérience à Télé Bocal pour reconstituer ce qui fut l'ambiance libertaire de ces télés libres, revivant en quelque sorte au milieu des années 90 l'effervescence créatrice qui entoura la création des radios libres, une décennie auparavant.
Le film doit beaucoup de son potentiel comique a l'excellent Eric Elmosnino qui révèle ici un réel potentiel dans le domaine de la comédie, à Sara Forestier qui joue les cruches comme personne, et au très bon jeune espoir Félix Moati, à la fois attendrissant et convaincant dans le rôle du jeune réalisateur qui se voit grand.
Plusieurs scènes ou répliques mériteront de devenir culte (le porno tourné sur le toit, "J'aime faire les choses, mais ce sont les choses qui n'aiment pas être faites par moi", la rubrique des objets qui nous font chier), et si le propos du film pourra au final paraitre anecdotique, Télé Gaucho est l'exemple parfait du divertissement intelligent et agréable.
Je le recommande vivement pour une soirée sympa pendant les vacances de fin d'année.
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