El clan
Le pitch de El clan est un pitch en or : une série d'enlèvements et de meurtres sont commis par un patriarche charismatique, avec l'aide directe ou tacite de sa petite famille.
A la vision de la bande annonce affriolante, on s'attend à un film cruel mettant en évidence le contraste terrible entre la violence crapuleuse et une vie de famille bien rangée.
Malheureusement, Pablo Trapero semble prisonnier de ses recherches documentaires. A force de vouloir trop coller à la vérité historique, il suscite la confusion, puis l'ennui. Les longues scènes d'exposition du début nous égarent, nous laissant à penser qu'on assiste à un thriller, à un mélodrame familial, à un tableau sociologico-politique de l'Argentine post-dictature, et même à une comédie noire.
Finalement, El clan est un peu de tout ça, sans réussir pleinement dans une des voies qu'il esquisse. Le film progresse à grand coups d'ellipses alambiquées, et l'énorme talent de Trapero en tant que réalisateur (beaucoup d'effets réussis, une efficacité redoutable) ne suffit pas à combler les béances de l'écriture.
El clan est un qui film échoue par excès d'ambition.
Pablo Trapero sur Christoblog : Carancho - 2010 (*)
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