Carancho
Je n'ai pas du tout adhéré au film. Et donc, je me suis ennuyé du début à la fin, regardant Ricardo Darin et Martina Gusman (la compagne du réalisateur à la ville) se débattre dans une histoire à laquelle je n'ai rien compris.
Regarder des poissons dans un aquarium : voilà exactement ce que j'ai ressenti durant la projection de Carancho. Regarder le poisson-ventouse nettoyer la vitre pendant une heure, la parade de deux bestioles se séduisant mutuellement, et des bagarres de poissons-combattants qui se mordent l'un l'autre. Les acteurs sont aussi expressifs que des Characidés ou des Guppies. Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à rester jusqu'au bout. Je me suis senti oppressé sans être aspiré.
Ce qui me fait sourire, ce sont les critiques (comme celui du Monde) qui ont bien étudié le dossier de presse et qui exposent des données qui ne sont absolument pas dans le film : le nombre de morts sur les routes en Argentine par exemple.
Si on s'en tient au contenu uniquement, les péripéties du personnage principal restent complètement opaques et incompréhensibles. Il signe des trucs, fomente des machins et manigance des choses. Quoi exactement, en quoi consistent ces fameuses arnaques ? Bof, on ne sait pas trop.
L'histoire d'amour m'a laissé aussi complètement froid, à l'orée d'un baillement même pas bienveillant.
C'est filmé en plans resserrés (l'aquarium !) dans une atmosphère glauque et oppressante : ce n'est pas sans qualité et je comprends qu'on puisse aimer. Mais pour moi, peut-être un peu trop attaché à une trame narrative qui se tienne, c'est brouillon et confus.
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