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Christoblog

Articles avec #zachary quinto

Star trek into darkness

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/90/14/33/20511891.jpgLa scène d'ouverture de Star trek into darkness, résume assez bien ce que le film sera : un condensé de morceaux de bravoure (la poursuite, l'Enterprise qui émerge de la mer), de trouvailles visuelles (les arbres rouges), de psychologie sommaire mais efficace (la psycho-rigidité et le sens du sacrifice de Spock) et de péripities bien huilées (on ne comprend pas ce qu'on voit tout de suite, mais on prend plaisir à le regarder).

Si le nouveau film de JJ Abrams n'est certes pas un chef-d'oeuvre, il constitue une version acceptable du blockbuster de SF.

Les personnages sont attachants, bien que manquant clairement de profondeur psychologique. Zachary Quinto campe un Spock très amusant, même si je regrette qu'il finisse par céder à la tentation de l'émotion. La trame de l'intrigue est assez solide, ménageant quelques adroits rebondissements. On ne sait pas exactement quel est le véritable méchant pendant une bonne partie du film, ce qui est assez malin.

Certains diront que le scénario est une énième variation autour du rapport au père, ce qui n'est pas faux, et finalement presque logique au moment où JJ Abrams s'apprête à prendre les commandes du plus grands mythe contemporain traitant du sujet, Star Wars.

La mise en scène de JJ Abrams est d'une élégance et d'une efficacité remarquables, avec quelques traits caractéristiques de son style : un sens du cadre inné, une capacité à restituer des ambiances très diverses, un rythme, une attention extrême aux acteurs (beaucoup de gros plans sur les visages), des détails inexplicables (les peintures Renaissance, le trou bleu à l'arrière d'un crâne). Les décors, paysages, et vaisseaux spatiaux sont à la fois très réalistes et très beaux, ce qui contribue grandement au plaisir éprouvé durant la projection (une qualité que ne possédait pas le récent Oblivion).

Le film piétine toutefois un peu sur la fin, multipliant les twists sans nécessité et sacrifiant au spectaculaire au point de ressembler à du Transformer cheap. C'est dommage, parce que jusqu'à ce dernier tiers trop lourd, Star trek into darkness avait réussi à maintenir une sorte de légèreté enfantine et profonde à la fois, caractéristique de JJ Abrams, qui confirme avec ce film ses talents d'entertainer exigeant. Le film, malgré son titre très sombre, est bien loin des poses prétentieuses d'un Christopher Nolan.

JJ Abrams sur Christoblog : Star trek / Lost / Super 8

 

2e

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Margin call

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/82/78/77/19786946.jpgL'idée n'était pas mauvaise : raconter de l'intérieur et en temps réel (ou presque) une catastrophe ressemblant à la chute de Lehman Brothers.

Le problème c'est que Margin call, sur cette bonne base, parvient à rater tout ce qu'il entreprend, et ce, malgré un casting carrément étoilé : Jeremy Irons, Kevin Spicey, Demi Moore, et le photogénique Zachary Spock Quinto (Star trek).

Le scénario est au départ trop simple (toute la faillite du système financier mondial tient sur une clé USB), puis trop compliqué (MSB, kesaco ?), et enfin trop démonstratif. La conclusion du film est en effet simpliste : le bon (Kevin Spicey) fait des vilaines choses par sens du devoir, parce que "si c'est pas lui, ce sera un autre". Et aussi parce que sa chienne est morte. Le méchant est cynique, mais de tout temps le capitalisme a besoin de méchants cyniques qui gagnent. Voilà.

Plusieurs personnages sont hyper-caricaturaux, réduits à des silhouettes (comme les traders, qu'on ne voit même pas en action), et le film manque cruellement de rythme, d'enjeux dramatiques, de tension. La mise en scène est proprement affligeante, le réalisateur ne parvenant même pas à faire des champ/contrechamp raccord.

On s'ennuie donc ferme. Je me suis demandé pourquoi j'étais en train de regarder des personnes regarder le soleil se lever : je devrais le faire moi-même, l'effet serait plus frappant, et pour moins cher.

 

1e

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