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Articles avec #thomas bidegain

Soudain seuls

Pendant toute la séance, je me suis demandé quel était l'intérêt de projeter une scène de ménage de couple en train de se défaire dans l'environnement grandiose de l'Antarctique (en fait l'Islande).

Dans ce drôle de survival, rien ne semble intéresser moins les deux protagonistes que ... survivre. Ils préfèrent en effet s'envoyer des saloperies à la figure (pour ensuite, classiquement, baiser furieusement), plutôt que d'échanger sur la méthode à suivre pour ne pas mourir. 

Ainsi la nourriture semble être le cadet de leur soucis, comme d'ailleurs l'exploration des environs ou la consolidation de leur abri de fortune. Il semble par contre essentiel de se rappeler combien tel ex était vraiment un connard, ou telle maîtresse une belle salope. 

Bref, on ne croit pas un seul instant aux personnages joués par Gilles Lelouch (imbuvable, stupide, ridicule) et Mélanie Thierry (un peu plus crédible).

Quant à la fin du film, elle brille également par son invraisemblance totale : comment imaginer que Laura, déjà affaiblie, survive à deux nuits dans la neige, sans manger ? 

C'est donc raté, malgré de belles images et.... des pingouins. On attendait beaucoup mieux du scénariste attitré des films de Jacques Audiard.

  

1e

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Les cowboys

Impossible de ne pas penser aux films d'Audiard en voyant Les cowboys. Thomas Bidegain est en effet le scénariste attitré du réalisateur de Dheepan.

On retrouve donc sans surprise les caractéristiques des films de ce dernier (De rouille et d'os, Le prophète) : des histoires originales, s'étirant sur de longues périodes, de brusques ruptures, des personnages mystérieux ou mutiques.

Thomas Bidegain n'est à l'évidence pas manchot avec sa caméra. Son film est donc plutôt agréable à regarder, même si plusieurs effets (les éclairages au soleil couchant de la première scène par exemple) flirtent avec une certaine joliesse sirupeuse.

François Damiens est très bon, comme d'habitude, imposant la présence de son corps massif avec une grande autorité. Finnegan Oldfield est assez transparent.

Cette histoire de père et de frère recherchant une jeune fille disparue dans la mouvance islamiste manque toutefois de profondeur. On ne peut s'empêcher de trouver le film superficiel et même parfois maladroit, à l'image des attentats de New-York, Londres et Madrid, que Bidegain égrène sans véritable raison.

On arrive difficilement à entrer en empathie avec les personnages. Le scénario, surprenant et intéressant sur le papier, ne s'incarne pas complètement à l'écran. Il manque probablement au réalisateur le talent qui permet de donner une âme à un film au long cours : je pense au très réussi Suzanne de Katell Quillévéré, qui donnait à voir François Damiens confronté à une absence du même type, sur la durée.

Un film de scénariste, en quelque sorte.

 

 2e 

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