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Christoblog

Articles avec #raphael jacoulot

Coup de chaud

Raphaël Jacoulot, 44 ans, est un des réalisateurs français à surveiller de près.

Son troisième film, Coup de chaud, est un suspense psychologique sec et efficace, qui présente les mêmes qualités que sa production précédente, l'intéressant Avant l'aube.

L'action se situe ici dans le Sud-Ouest, dans un village filmé de telle façon qu'il paraît franchement moche : le château d'eau écrase les maisons de sa présence et les lotissements sont aussi moches qu'ailleurs. Le film évite le pitoresque pour se centrer sur ses personnages, et leurs relations.

Jacoulot excelle dans l'exercice délicat d'installer une ambiance. Il fait chaud, les paysans risquent de perdre leur récolte, et le comportement légèrement déviant de Josef, fils de la famille de ferrailleurs, énerve tout le monde. Il a un problème mental.

Le film s'ouvre sur une scène où Josef erre dans les rues, poignardé, et déroule ensuite un flash back diablement intrigant : qui a fait cela, et pourquoi ?

La perfomance de Karim Leklou est exceptionnelle, et contribue à installer une impression de malaise dérangeante qui ne faiblit pas tout au long du film. Les prestations de Grégory Gadebois, impressionnant en gros nounours introverti, et de Jean Pierre Darroussin, en maire débonnaire et dépassé par les évènements, sont à la hauteur de leur réputation.

Au final, on passe un bon moment à suivre cette histoire manipulatrice, très bien structurée autour d'un scénario solide, comme on a peu l'habitude d'en voir dans le cinéma français. 

Raphaël Jacoulot sur Christoblog : Avant l'aube (**)

 

3e  

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Avant l'aube

Vincent Rottiers. UGC DistributionPour son deuxième film (je n'ai pas vu le premier : Barrage), Raphaël Jacoulot choisit une voie étroite situé quelque part entre Chabrol et Hitchcock.

Il se rapproche du premier par l'acuité de sa peinture de caractère, et par la cruauté avec laquelle il expose la décomposition d'une famille. Quant à l'ombre du grand Alfred, elle plane sur tout le film qui entretient un air de faux/vrai suspense psychologique sur la longueur.

Le film possède bien des qualités : une mise en scène élégante, précise, aux mouvements de caméra amples et souples, des acteurs perfomants (Bacri et Rottiers en tête). Il ne passe cependant pas un certain cap, à cause me semble-t-il d'une faiblesse structurelle du scénario : une fois de plus, on semble ignorer en France qu'écrire est un métier, différent de celui de réalisateur. L'histoire s'égare en effet dans des impasses improbables, quelques invraisemblances et approximations. Elle souffre aussi d'un manque de rythme, et la fin du film me semble un peu pagailleuse

Hormis ces quelques remarques, Avant l'aube reste un film de qualité, plaisant à voir, qui ne dépareille pas dans les bonnes (et très bonnes) productions françaises de ce début d'année : Poupoupidou, Angèle et Tony, La BM du Seigneur, La permission de minuit.


2e

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