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Articles avec #paul haggis

Show me a hero

Aux manettes de cette mini-série HBO, un des showrunners les plus vénérés, David Simon, dont la série The wire (Sur écoute) est très souvent citée comme la meilleure série de tous les temps.

A l'écran, un des acteurs hollywoodiens les plus prometteurs, Oscar Isaac (Inside Llewyn Davies, A most violent year, Star Wars), entouré d'une pléiade d'excellents professionnels, dont la merveilleuse Winona Ryder.

Derrière la caméra, un réalisateur chevronné capable du meilleur (Dans la vallée d'Ellah, Collision), Paul Haggis.

A l'arrière plan, une reconstitution exceptionnelle des USA dans les années 80. Tout y est : les voitures, les costumes, la décoration, les moeurs.

Avec tant d'atouts, on se dit que la série ne peut qu'être exceptionnelle. Elle l'est, dans le style propre à Simon, constitué d'une somme d'anti-effets qui ne facilite pas, dans un premier temps, l'addiction.

Dans Show me a hero, ne vous attendez pas à des cliffhangers de malade en fin d'épisode. Attendez vous plutôt à des terminaisons en demi-teintes, une complainte springsteenienne accompagnant trsitement le générique de fin. Le Boss est d'ailleurs très présent dans la série, aussi bien en musique diégétique qu'extradiégétique, époque oblige.

Sur le fond, l'histoire racontée est édifiante : comment un juge opiniâtre oblige les politiques à construire des logements sociaux, essentiellement destinés aux Noirs. Le tableau édifiant du racisme ordinaire est terrible, à l'image de ces réunions publiques indignes, qui rappellent avec une cruelle acuité les récentes violences verbales des habitants du XVIème arrondissement de Paris.

Comme dans The wire, Simon tisse sa toile dans de multiples directions, qui ne semblent jamais devoir se rejoindre, jusqu'au dénouement ultime que je ne dévoilerai pas, mais qui m'a laissé complètement pantois, éclairant rétrospectivement toute la série d'un éclat nouveau et lugubre.

 

3e  

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Dans la vallée d'Elah

Charlize Theron et Tommy Lee Jones. Warner Bros. FranceDès le début du film une froideur vous saisit. La lumière des premières scènes est blafarde, bleutée, glaciale.

Le jeu de Tommy Lee Jones et le visage de Charlize Theron sont figés, coupants comme des lames de rasoirs. Les pièces ou reposent les corps sont froides. Cette première partie est très réussie. Puis petit à petit le film se réchauffe.

 

Mais au fur et à mesure qu'il se réchauffe il s'essouffle. Les grosses ficelles scénaristiques se font voir : les vidéos du téléphone au compte goutte .

A la fin reste un polar pas désagréable, mais dont le rattachement à l'Iraq est anecdotique. Le même film à propos de la Bosnie, ou du Viet-Nam, fonctionnerait de la même façon. 

Paul Haggis peut sûrement beaucoup mieux faire.

 

2e

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