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Articles avec #miles teller

Top gun : Maverick

Ce qu'il y a de remarquable dans Top gun : Maverick, c'est l'absence totale de second degré. 

Le film est d'une frontalité absolue : les sentiments qui y sont montrés sont beaux, les personnages sont magnifiques, la mise en scène impeccable, les couchers de soleil splendides. Pas de scories, pas de mauvais goût (ou quasiment pas), mais pas de méchants non plus. Et peu de suspense, car dans ce monde parfait, personne ne peut mourir.

On ne s'ennuie pourtant pas trop en regardant Tom Cruise revivre d'anciens traumas en multipliant les exploits aériens et en re-séduisant la pimpante Jennifer Connely. Joseph Kosinski fait ce qu'il faut pour que l'intérêt soit toujours maintenu à un niveau minimum, permettant de tenir à peu près éveillé les 2h11 du film. 

Donc si vous n'êtes pas réfractaire à la rhétorique du héros américain toujours en conflit avec sa hiérarchie (mais qui sauvera tout le monde à la fin), aux bons sentiments servis en pinte et aux cabrés-piqués filmés sur un bon rythme, le film vous plaira. Il représente finalement un genre en disparition : le blockbuster bien écrit et spectaculaire, dans lequel aucun super-héros ne vient pointer le bout de sa cape.

Avoir vu le premier opus (et en être nostalgique), ce qui n'est pas mon cas, représente probablement un plus.

Je vous laisse juge.

 

2e

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Whiplash

Dans Whiplash, le héros est un salaud. C'est sûrement l'aspect le plus éblouissant de ce film par ailleurs fort aimable. 

Les poncifs ne manquent pas pour évoquer la fougue énergisante qui traverse le film de part en part : plaisir (mais ouch, quelle exigence ma bonne dame), récit initiatique de passage à l'âge adulte en mode Full Metal Baguette, thriller au rythme haletant. Mais Damien Chazelle parvient à nous faire rire des blagues sexistes et homophobes du sergent instructeur, c'est son véritable talent.

Le film se brise en son milieu, rebondissant comme ces balles hyper réactives dont on ne sait où elles vont finir.

Qui gagne ? Qui perd ? Dans ces rebondissements et retournements superbement rythmés, Damien Chazelle nous embrouille avec délice. On jouit de l'emberlificotage du scénario, et de la sobre efficacité de la mise en scène (cf la scène du camion par exemple).

Tonique, jouissif, énergique : un Grand prix à Sundance qui sort de l'ordinaire et une belle découverte (encore !) de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2014.

 

4e

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