No pain no gain
Dès le début du film, Michael Bay prévient que le film est « malheureusement » tiré d’une histoire vraie. On comprendra au fil du film à quel point cet avertissement est nécessaire, tellement les trois malfrats culturistes dont on suit les aventures sont bêtes.
No pain no gain pourra d’ailleurs révulser certains spectateurs de par la cruauté dont fait preuve Michael Bay. Ainsi, lors d’une scène assez sidérante durant laquelle un des personnages cuit les mains découpées de ses victimes au barbecue au vu et au su de tout le voisinage, pour éliminer les empreintes, le réalisateur n’hésite pas à insérer un carton dans l’image : « Ceci est toujours une histoire vraie !».
Dans la même veine, lors du générique de fin, les photos des véritables criminels sont mélangées à ceux des acteurs , avec une esthétique colorées qui rappelle le film Spring Breakers. No pain no gain fonce donc à cent à l’heure, détruisant au passage la plupart des croyances américaines : le positivisme forcené, la vénération des self-made men, le culte du corps et de la santé, la religion, etc.
On n’en finirait pas de lister les coups de pied de l’âne qu’envoie le film aux mythes US, aux clichés et aux institutions.
Comme par ailleurs Michael Bay connait à l’évidence les recettes du filmer efficace, que les acteurs s’amusent comme des petits fous à jouer les idiots absolus (un peu comme le faisait Brad Pitt dans Burn after reading des frères Coen), je dois avouer que j’ai passé un moment de franche rigolade.
Je déconseille aux beaux esprits plein de bon goût, je conseille aux adeptes de troisième degré filmé avec énergie.