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Christoblog

Articles avec #lucie debay

Le syndrome des amours passées

Le nouveau film du duo Ann Sirot et Raphaël Balboni (Une vie démente, Trop Belge pour toi) est une comédie décalée et tendre, au rythme plaisant.

La mise en place est rapide et particulièrement loufoque. Sandra et Rémi n'arrivent pas à avoir d'enfant, mais un congrès de chercheurs à Seattle  apporte une lueur d'espoir : si les deux partenaires recouchent avec tous leurs ex, alors les choses peuvent changer !

Le sujet est graveleux (elle a sur le papier en gros 25 "missions" à concrétiser, alors que lui n'en a que 3) et on pourrait craindre un traitement un peu lourd. Hors le film est tout l'inverse : il est léger, tendre, cocasse et souvent poétique. Les problèmes habituels liés à la sexualité (ego, jalousie) semblent ici ne pas exister, ce qui donne au film une tonalité d'étrange bienveillance, très agréable.

Les actes sexuels sont tous évoqués sous formes de chorégraphies sensuelles un peu décalées et très réussies. La fin de l'histoire n'est évidemment pas du tout celle à laquelle on s'attend (même s'il y est question d'enfants). On sort de la séance régénérés et de bonne humeur.

Une comédie légère, pimpante et intelligente.

 

2e

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Nos batailles

Le propos du deuxième film de Guillaume Senez est assez intéressant sur le papier : un homme se fait plaquer sans explication par sa femme (qui disparait dans la nature) et doit apprendre à s'occuper de ses deux enfants. 

En pratique, Nos batailles se perd en hésitant entre plusieurs pistes : le tableau familial sus-cité d'une part, et une sorte de militantisme distancié, façon En guerre chez Amazon, d'autre part.

Guillaume Senez met en avant une méthode spécifique de direction d'acteurs, qui consiste à laisser improviser les acteurs dans un cadre pré-défini. Le procédé est censé donner une impression de naturel et de spontanéité. En réalité je trouve que c'est tout l'inverse qui se produit : les comédiens donnent souvent l'impression de chercher l'inspiration (par exemple en se répétant) et Romain Duris semble même à un moment ne plus se rappeler du prénom de sa fille...

Le résultat est donc à mes yeux parfaitement imparfait, et souvent désagréable. Romain Duris ne me parait jamais complètement crédible, mais Laetitia Dosch, tout en retenue, trouve par contre ici un de ses meilleurs rôles. 

Au final, j'ai bien du mal à comprendre l'engouement critique pour ce film, qui est une petite chose quasi-expérimentale qui ne manque pas d'intérêt sans être vraiment enthousiasmant.

 

2e

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