Les rencontres d'après-minuit
Difficile de parler de ce film dont les différents pitchs possibles ne rendront dans tous les cas que très partiellement compte de son contenu.
Par exemple :
- Au cœur de la nuit, un jeune couple et leur gouvernante travestie préparent une orgie. Sont attendus La Chienne, La Star, L’Etalon et L’Adolescent (Allociné)
- Béatrice Dalle sadise un Eric Cantona au sexe surdimensionné dans une cage irréelle
- Un film que la fierté de son verbe comme de sa mise en scène propulse comme en véritable manifeste d'"expressionisme pop" (Cahiers du cinéma)
- Un mélange formel d'Art Déco, d'années 80 et de design rétro-futuriste dans lequel de nouvelles Shéhérazades racontent l'histoire de leurs traumas
- Yann Gonzalez impose une voie singulière, celle d'une artificialité assumée d'où nait une émotion terrassante (Le Monde)
- Imaginez Eric Rohmer qui aurait écrit " La Partouze à sept n'aura pas lieu"
Certains seront forcément déboussolés par cet objet sorti de nulle part et y retournant, comme si Le Manuscrit trouvé à Saragosse avait croisé par hasard le marquis de Sade, d'autres (c'est mon cas) se laisseront charmer, emportés (en tout cas par moment) par l'inventivité forcenée de la démarche : on n'a réellement JAMAIS rien vu de pareil, et cela devient de plus en plus rare.
Il n'y a pas tant de films que ça pour lesquels la meilleure critique paraisse être au final : allez-y voir par vous-même.