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Articles avec #eric cantona

Les rencontres d'après-minuit

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/014/21001475_20130425104314435.jpgDifficile de parler de ce film dont les différents pitchs possibles ne rendront dans tous les cas que très partiellement compte de son contenu.

Par exemple :

- Au cœur de la nuit, un jeune couple et leur gouvernante travestie préparent une orgie. Sont attendus La Chienne, La Star, L’Etalon et L’Adolescent (Allociné)

- Béatrice Dalle sadise un Eric Cantona au sexe surdimensionné dans une cage irréelle 

- Un film que la fierté de son verbe comme de sa mise en scène propulse comme en véritable manifeste d'"expressionisme pop" (Cahiers du cinéma)

- Un mélange formel d'Art Déco, d'années 80 et de design rétro-futuriste dans lequel de nouvelles Shéhérazades racontent l'histoire de leurs traumas

- Yann Gonzalez impose une voie singulière, celle d'une artificialité assumée d'où nait une émotion terrassante (Le Monde)

- Imaginez Eric Rohmer qui aurait écrit " La Partouze à sept n'aura pas lieu"

Certains seront forcément déboussolés par cet objet sorti de nulle part et y retournant, comme si Le Manuscrit trouvé à Saragosse avait croisé par hasard le marquis de Sade, d'autres (c'est mon cas) se laisseront charmer, emportés (en tout cas par moment) par l'inventivité forcenée de la démarche : on n'a réellement JAMAIS rien vu de pareil, et cela devient de plus en plus rare.

Il n'y a pas tant de films que ça pour lesquels la meilleure critique paraisse être au final : allez-y voir par vous-même.

 

3e

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Looking for Eric

Après Johnny Hallyday chez Johnnie To, voici à nouveau, dans un tout autre registre, un acteur non professionnel français dans un film étranger.

Eric Cantona s'en tire merveilleusement bien, bien mieux à mon avis que notre Johnny national dans Vengeance.

A la limite de l'auto-parodie, que dis-je, à fond dans l'auto-parodie, Canto est assez génial. Maniant le Français à merveille, avec la mauvaise foi délicieuse qu'on lui connait, enchainant les aphorismes à la noix comme des perles sur un collier (voir dans le générique de fin le plus célèbre d'entre eux, celui des mouettes), roulant des gros yeux en expliquant que le NON doit venir des BALLS, il est à la fois conforme à son image et plein d'humanité, voire de poésie.

Ce en quoi le film est très intéressant, c'est qu'il est avant tout un film de Loach avant d'être un film avec Cantona. Un Loach assez léger mais très émouvant, rythmé sur un excellent tempo et dans une gamme douce amère qui sonne très juste. Toute la première partie est réellement excellente grâce à des acteurs et actrices remarquables (Steve Evets exceptionnel, Stéphanie Bishop très bonne). Les flash backs sont très bien filmés et l'ensemble (réalisme à l'anglaise / accent de Manchester / romantisme / Cantona en fantôme de luxe) fonctionne à la perfection, un peu comme un conte moderne.

Avec l'intrigue du pistolet, le film baisse à mon avis d'un ton, qui correspond d'ailleurs à une baisse de fréquence dans les apparitions cantonesques. D'une certaine façon, il reproduit dans cette deuxième partie le schéma de Gran Torino (conflits inter générationnels, violence de gang) dans un registre évidemment totalement différent.

Finalement un bon moment en provenance de Cannes.

 

3e

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