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Christoblog

Articles avec #just philippot

Acide

Je ne partageais pas complètement l'enthousiasme général qu'a généré le premier film de Just Philippot.

Je retrouve ici les défauts qui me gênait dans La nuée : des ficelles un peu grosses, une prime au sensationnel sur le psychologique.

Si le début du film est très efficace, jusqu'à la glaçante scène du pont, la seconde  partie me semble beaucoup plus faible : on croit de moins en moins à ce que l'on voit, le resserrement autour du personnage joué (assez bien) par Guillaume Canet est étouffant, et la scène finale dans le champ m'a semblé mal tournée et surtout mal montée. Le personnage de la jeune fille est tellement antipathique que l'empathie ne fonctionne que très partiellement (à vrai dire, il ne me m'aurait pas déplu qu'elle se prenne une petite douche de pluie acide).

La tentative de film catastrophe à la française est cependant assez rare pour être saluée. Il y a du talent chez Philippot, qui méritera d'être suivi dans la durée.

Just Philippot sur Christoblog : La nuée - 2021 (**)

 

2e

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La nuée

Le problème du film de Just Philippot, c'est de vouloir mélanger plusieurs genres sans vraiment exceller dans aucun, et sans que le mélange ne prenne vraiment.

La nuée commence comme le tableau d'une ruralité menacée par la précarité, un sujet commun dans le cinéma français récent (Petit paysan, Au nom de la terre). Son ancrage dans le sud de la France, sa maîtrise technique, la prestation de Suliane Brahim (pensionnaire de la Comédie Française), rendent le début du film plutôt plaisant.

Le propos du film change ensuite assez vite de nature : on s'intéresse de plus en plus à l'état mental du personnage principal, qui se dégrade rapidement, au fur et à mesure qu'un élément fantastique (que je ne dévoilerai pas) entre en jeu.

Ce glissement n'est pas très réussi. Les ficelles du scénario sont un peu grosses, et les traits appuyés. Je me suis désintéressé d'une histoire qui devient de plus en plus prévisible, jusqu'à une fin spectaculaire et horifique, qui respire plus la performance numérique que l'émotion.

 

2e

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