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Articles avec #jean-paul rouve

Le sens de la fête

Il y a dans le cinéma de Toledano / Nakache une volonté de bien-faire, un respect pour le travail des acteurs et une sorte d'aversion pour la vulgarité crasse qui place le duo dans la lignée d'une comédie française à la Gérard Oury.

Difficile en effet de ne pas comparer la prestation de Bacri à celles qu'offraient Louis de Funès ou Bourvil au réalisateur du Corniaud.

Les ressorts comiques étaient chez Oury à la fois prévisibles et délicatement efficaces, exactement de la même façon qu'ici Vincent Macaigne enchaîne les différentes variantes d'un même running gag. 

Ce n'est jamais franchement hilarant, mais presque toujours plaisant, et même touchant (la scène du concert improvisé est un parangon d'efficacité). La diversité des thématiques évoquées (l'amour du métier, le sens de la débrouillardise), l'efficacité de la mise en scène et la performance des acteurs rendent le film diablement aimable. 

On ne peut vraiment lui reprocher que deux éléments : les histoires d'amour un peu gnan-gnan et des procédés qui tournent trop facilement à la répétition. C'est peu de chose, en comparaison du plaisir simple qu'il procure.

Une excellente soirée détente.

 

2e

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Poupoupidou

Sophie Quinton. Diaphana DistributionLa première bonne surprise de l'année est française, et elle vient de Mouthe (Doubs) !

C'est en effet dans cette petite ville à la frontière suisse qu'on découvre le corps d'une jeune femme qui s'est suicidée. Suicidée ? Pas sûr, pense un écrivain de roman policier en panne d'inspiration de passage dans la petite Sibérie française...

A la fois polar (qui l'a tuée ?), comédie grinçante, thriller psychologique, comédie sentimentale, Poupoupidou est très maîtrisé. Il manie avec brio émotions, amusement et curiosité.

Les grilles de lecture y sont multiples : on peut le voir comme un film-collage de références à Marilyn, une chronique amère de la vie provinciale, un essai sur la mobilité faciale d'un acteur hors du commun, le magnifique Jean-Paul Rouve, un exemple d'habileté scénaristique autour du concept de flashbacks, l'esquisse tendre et désabusée d'un destin brisé.

Il ne lui manque pas grand-chose pour franchir le cap des 4**** : quelques traits moins appuyés, ou au contraire un surcroît de noirceur neigeuse, qui le ferait alors tendre vers le Fargo des Coen, ou mieux encore vers le film étincelant de Sam Raimi Un plan simple.

Jeu express

Le réalisateur s'est amusé à déposé le chiffre 5 sur une multitude d'objets dans le film, en référence, je suppose, à la fameuse répartie de Marilyn : "Que portez vous la nuit ?" "5 gouttes de Chanel N°5 uniquement".

Pour ma part j'en ai remarqué 6. Combien pourriez vous en citer ?

 

3e

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