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Christoblog

Articles avec #emmanuel courcol

En fanfare

Emmanuel Courcol, le réalisateur d'En fanfare, est un excellent scénariste. Outre le scénario de son premier film, le très agréable Un triomphe, on lui doit également ceux de Welcome ou de Mademoiselle, par exemple.

Il y a dans son écriture une sécheresse, un sens du rythme et une finesse qui rendent ses films extrêmement efficaces et émouvants. Ici, les personnages sont admirablement dessinés, y compris les seconds rôles. Leurs relations ne sont pas simplistes, et le propos de l'histoire, sur le papier très mélodramatique (un chef d'orchestre célèbre découvre qu'il a un frère génétique dans le Nord à l'occasion d'une maladie grave), est traité avec beaucoup de subtilité. 

Comme le rythme du film est enlevé, n'hésitant pas à utiliser de nombreuses ellipses bien venues, on ne s'ennuie pas une seconde. La convivialité du Nord donne à En fanfare une coloration bon enfant ch'ti qui rend cette histoire de fraternité particulièrement émouvante et chaleureuse.

On se régale, jusqu'à un final très réussi qui génèrera quasi-automatiquement des applaudissements dans toutes les salles où il est projeté : vous verrez, les derniers plans sont irrésistibles.

Du très bel ouvrage, qui mérite un succès public à la hauteur de plusieurs millions de spectateurs en France.

Emmanuel Courcol sur Christoblog : Un triomphe - 2021 (**)

 

3e

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Un triomphe

Le sujet de l'émancipation d'un collectif par le spectacle a déjà été traité par de nombreux films. Il existe même une très belle oeuvre des frères Taviani, lion d'or à Venise, César doit mourir, qui aborde exactement le même thème : des détenus montant une pièce de théâtre.

Rien de bien nouveau ici, donc, dans la progression balisée de l'histoire et la manière dont les embûches successives, internes et externes au groupe, seront surmontées. Le film est de ce point de vue assez plan-plan, et plutôt agréable à regarder.

Ce qui sauve Un triomphe de médiocrité et de la complaisance, c'est le dépouillement du scénario, sec et nerveux, le jeu de chien battu (mais opiniâtre) de Kad Merad, qui rappelle parfois son rôle dans Baron noir, et enfin sa dernière demi-heure. La fin du film est en effet un peu en décalage avec toute la première partie, et donne finalement au feel good movie qu'était jusque là Un triomphe un arrière-goût absurde et beckettien tout à fait étonnant.

Une bonne soirée.

 

2e

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