Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christoblog

Articles avec #aaron sorkin

Les sept de Chicago

Les sept de Chicago est l'expression parfaite du génie d'Aaron Sorkin. Si tout est bon dans ce film, ce sont le scénario, la construction et les dialogues qui le portent véritablement vers les sommets.  

Commençons par le sujet, tout à fait intéressant. Je ne connaissais pas cette histoire des émeutes en marge du Congrès démocrate de 1968. Au-delà de l'aspect anecdotique de la situation, il est absolument passionnant de considérer Les sept de Chicago à l'aune de la situation américaine actuelle.

Le casting du film est lui aussi impressionnant. Il ne repose pas sur quelques stars comme c'est parfois le cas, mais sur la qualité globale d'une vingtaine de personnes, et sur une complémentarité formidable entre les différents protagonistes.

Les péripéties et les dialogues, comme je l'ai dit plus haut, sont captivants. On connaît les qualités immenses d'Aaron Sorkin sur ce point (The west wing, Steve Jobs, The social network, Le grand jeu), mais il atteint ici un point d'incandescence parfait, parvenant à équilibrer le légendaire aspect "mitraillette" de ses dialogues et des scènes plus posées, voire lentes.

Enfin, et ce n'est pas la moindre surprise de ce film, la réalisation au sens large, bien que sobre, est de grande qualité.

Je ne peux donc que vous conseiller cet excellent film de procès, modèle du genre. Pour moi la meilleure exclusivité Netflix vue à ce jour.

Aaron Sorkin sur Christoblog : The social network - 2010 (**) / Steve Jobs - 2015 (**) / Le grand jeu - 2017 (***)

 

4e

Voir les commentaires

Le grand jeu

Pour ce premier film de 2018, je joue la sécurité. Pas beaucoup de surprise en effet avec le premier film d'Aaron Sorkin, mythique scénariste des quatre première saisons de A la maison blanche (et accessoirement de quelques films, comme Steve Jobs ou The social network).

On sait pour quoi on vient. Un scénario un tout petit peu alambiqué, des dialogues copieux parsemés de punchlines, et un vrai récit. 

Jessica Chastain est absolument renversante, les autres acteurs sont très bien (Idriss Elba en tête), et il est vraiment difficile de ne pas se laisser emporter par cette histoire abracadabrante - et néanmoins vraie, comme souvent. 

Sans être parfait (la mise en scène est ... hétéroclite), Le grand jeu est bon film de début d'année, qui n'a pas d'autre objet que de nous distraire en nous racontant une histoire étonnante.  

Je le conseille pour ce premier mercredi de sorties.

 

3e

Voir les commentaires

The social network

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/87/64/83/19955451.jpgThe social network raconte une histoire très intéressante : comment un jeune nerd complexé a inventé Facebook et devient à 26 ans un des hommes les plus riches du monde.

A la baguette, deux pointures : Aaron Sorkin, le diabolique créateur de la série A la Maison Blanche, et David Fincher, probablement le cinéaste US le plus performant à l'heure actuelle. Du premier on reconnait immédiatement les dialogues mitraillettes (faut suivre !) et le second nous donne une belle leçon de mise en scène.

Fincher devient de film en film un réalisateur "classique", comme on pu l'être en leur temps Mankiewicz ou John Ford : mouvements de caméra amples et épurés, lumières magnifiques, petites coquetteries virtuoses (la course d'aviron), captation subtile des mouvements intérieurs des personnages, montage parfait.

Là où le film péche un peu, c'est dans la construction alambiquée basée sur les deux procès, et surtout dans la figure de Marc Zuckerberg. Ce dernier est effectivement moins intéressant que les personnages secondaires, comme le sulfureux Sean Parker, créateur de Napster, joué par un étonnant Justin Timberlake. Zuckerberg est visiblement un salaud qui réussit, ce qui ne manque jamais de fasciner les Américains.

Autant le début à Harvard est passionnant (les clubs et Facemash, moteurs de la motivation revancharde de Zuckerberg), autant les dernières images tombent un peu dans la facilité façon Rosebud, la profondeur de Citizen Kane en moins : j'ai un peu de mal à croire que l'inventeur de Facebook drague la fille qui l'a larguée il y a 6 ans avec un "tu veux devenir mon ami?" lancé via sa créature.

Cette fin sensée nous rendre Zuckerberg plus proche, plus touchant, était peut-être le prix à payer pour pouvoir faire le film ?

A voir par curiosité.

 

2e

Voir les commentaires