Les marches du pouvoir
Le titre français du dernier film de Georges Clooney (The Ides of March) est sûrement l'oeuvre d'un traducteur un peu bourré qui s'est mélangé les pinceaux : Des idées de marche ? La marche des Iles ? Mars en avril ? Envie de marcher ? L'Italie des Marches ? Bon bref, pour les ignares, c'est ici qu'il faut vous cultiver. Vous ne voyez pas trop le rapport avec le film ? Et bien, à part bien sûr une vague thématique de trahison, moi non plus.
Tout ça pour dire que beaucoup de films que je vois en ce moment me laissent tiède. Les marches de pouvoir est un film sage, tourné à l'ancienne (les champ/contrechamp sont très scolaires), doté d'un scénario honnête - même si certaines ficelles sont un peu grosses. Les acteurs sont égaux à eux-mêmes. Clooney est plus que jamais celui qui a démodé le café filtre, et il le restera longtemps, j'en ai peur.
Ryan Gosling montre au début une grande variété de jeu, avant de prendre le volant d'une voiture pour accompagner la charmante Evan Rachel Woods à la clinique. Le fait de conduire semble le métamorphoser instantanément en chauffeur patibulaire au visage fermé, Drive is back.
Dans cette torpeur indolore et pas inintéressante, on ne pourra pas s'empêcher de penser à DSK (le coup de la femme de ménage semblerait lui être destiné, si Clooney connaissait son nom), à Clinton, et oui, finalement oui, la politique est quand même un milieu cruel ma bonne dame. Un bon prime time sur TF1.
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