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Christoblog

Blancanieves

Alors qu'il travaillait depuis 8 ans sur son film, on imagine quelle émotion a du ressentir Pablo Berger lorsqu'il apprit la sortie de The artist, film muet en noir et blanc, comme le sien.

En effet, force est de constater qu'il y a bien une similitude profonde entre les deux films, qui sont tous les deux un hommage au cinéma muet, à la fois dans l'esprit et  dans la confection (mimiques exagérées des acteurs, cartons exposant quelques phrases de dialogues, éclairages expressionnistes, format carré).

Les histoires, heureusement, diffèrent notablement. The artist s'inscrit dans une veine holywoodienne, Blancanieves (Blanche-Neige en espagnol) est une relecture du conte des frères Grimm à la sauce andalouse, baignée d'une photographie très inspirée par le cinéma européen du début du XXIème siècle, et aussi par la peinture espagnole des siècles précédents.

Le film de Berger est remarquable dans sa forme. Je l'ai trouvé encore plus séduisant que celui d'Hazanavicius. Montage parfait, cadrages remarquables, acteurs splendides. Blancanieves est très agréable dans sa première partie, un peu moins dans sa partie intermédiaire, et enfin assez captivant lors de son final.

La corrida forme une toile de fond culturelle au film, sans que ce dernier en soit l'apologie, loin de là. Les quelques débats naissants sur ce sujet sont donc hors sujet : la tauromachie est à Blancanieves ce que la géologie est à la Bible.

Hormis la photographie, vraiment formidable, il faut aussi souligner la prestation des acteurs et actrices : les 6 nains sont fabuleux (oui, 6 et pas 7, vous verrez pourquoi en allant voir le film) et le trio féminin Macarena Garcia / Maribel Verdu / Angela Molina est enthousiasmant.

 

3e

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P
Nous voilà quasiment d'accord ! C'est parce qu'on a vu le film ensemble ?
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C
<br /> <br /> Ce sreait trop simple si cela marchait comme ça !<br /> <br /> <br /> <br />