Bellflower
Voilà bien le genre de film que j'ai aimé mais que je me garderais de conseiller à mes amis. Trop risqué.
En résumé, deux pauv'gars dans le fin fond de l'Amérique, fans de Mad Max, rencontrant deux filles plutôt mignonnes, buvant, fabriquant des lance-flammes, des voitures hors-norme et globalement, glandant.
Un premier film. Une image un peu cradingue et en même temps un STYLE. Une sorte de Blue Valentine trash.
J'avais lu pas mal d'articles avant d'aller voir ce film, mais aucun ne m'avait préparé à ce qu'il est vraiment : une très belle histoire d'amour naissant (sous de mauvais auspices, mais avec une délicatesse quasi-printannière), dégénérant, se ramifiant, et explosant. Une sensibilité à fleur de peau, une urgence qui fait sonner le film comme un A bout de souffle wild west, des tics clippesques que certains trouveront horripilants, mais qui forment un véritable puzzle émotionnel, une interprétation du tonnerre, et tout l'enthousiasme d'un premier film - une sorte d'éjaculation cinématographique précoce.
Le réalisateur joue le premier rôle, le film a couté 3 $ (ou à peine plus) et le tournage a duré 18 mois, Bellflower présente donc tous les attraits et tous les défauts du premier film si mérité. Le réalisateur veut y mettre toutes ses bonnes idées, et pondre le chef d'oeuvre ultime. Du coup, la fin du film qui aurait méritée d'être concise et cut, se perd en un salmigondis crypto-prophétique : c'est dommage.
En tout cas , j'ai trouvé l'expérience étonnante et très intéressante. Je ne suis pas le seul, mais nous ne serons pas nombreux.
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