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Christoblog

L'avenir

Il y a une sorte de masochisme dans mon activité de blogueur : me forcer à aller voir des films de réalisateurs/trices, dont j'ai abondamment détesté tous les films (voir ci-dessous). Appelons ça conscience professionnelle, ou conviction optimiste qu'on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.

Avec son nouveau film, Ours d'argent à Berlin, Mia Hansen Love, réussit presque à me conforter dans ma position : je n'ai pas détesté (pour une fois) L'avenir, même si je n'irais pas jusqu'à dire que je l'ai aimé.

Isabelle Huppert joue ici comme joue habituellement Isabelle Huppert : en imitant Isabelle Huppert. Port de tête magnifique, dos bien droit, hésitation bien amenée dans les dialogues, menton en galoche parfois pointé vers le haut, habile jeu avec la commissure des lèvres, air surpris un peu idiot et compassé ("Et moi qui pensais que tu m'aimerais toujours"). Bref, comme d'hab.

La pauvre Isabelle (en fait son personnage s'appelle Nathalie, mais ce prénom ne va pas du tout à Isabelle) passe par bien des malheurs dans le film : son mari la quitte, sa mère meurt, un jeune étudiant qu'elle admire la déçoit, son éditeur la vire. Mais comme elle est proche de philo, elle trouve du réconfort chez Lévinas ou Jankélévitch. Et puis elle est grand-mère et le bébé a un très beau sourire.

Voilà.

Je ne sais pas trop vous dire d'autre, parce que le film ne se distingue pas par un trait particulier. Il est plutôt agréable à regarder, le sentiment du temps qui passe est assez bien rendu (c'est la principale qualité de Mia Hansen-Love). J'ai juste eu souvent l'impression que les personnage ne parlait pas au bon moment, de telle façon que la musique des dialogues chez Mia Hansen-Love semble toujours sonner faux à mes oreilles.

A la fin du film, je me demandais quel était le propos et l'intérêt du film. Ce n'est pas bon signe.

Mia hansen-Love sur Christoblog : Un amour de jeunesse (*) / Eden (*)

 

2e

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B
Critique sévère. O combien ! J'ai vu le film 2 fois : la première pour Huppert ; la seconde pour le film lui-même (j'accompagnais un ami). Dans les deux cas, j'ai été emballé par le sujet, l'interprétation, la mise en scène, l'humour, les fêlures... la vie, quoi ! Mais quand on est allergique, à quoi bon insister et se faire du mal ? Non, décidément, je ne comprends pas, ni l'allergie en question, ni l'aigre substance d'une telle critique !
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C
Je suis pourtant beaucoup moins sévère que d'habitude ! Le film m'a presque plu...