Les deux amis
Pour son premier long métrage, Louis Garrel nous offre un film délicieux.
Impossible de ne pas succomber au charme extraordinaire de Golshifteh Farahani, et à celui, un poil plus convenu, de la paire d'adulescent Garrel/Macaigne.
Les deux acteurs jouent des rôles qui leur collent chacun à la peau : Garrel est beau, trop sûr de lui, donneur de leçon et fouteur de merde. Macaigne incarne à la perfection le Droopy amoureux, timide, indécis et dépendant.
Plus que leur amitié superficielle, et typiquement parisienne (on pense à Dans Paris, de Christophe Honoré, ce dernier ayant co-écrit le scénario), c'est la beauté du jeu de Golshifteh Farahani qui donne de la valeur au film. Elle parvient à être à la fois sublime et terrienne, désirante, vulgaire et décidée. Son personnage fait du film une sorte de manifeste féministe qui renvoie les deux hommes au rôle de simples faire-valoir, juste bons à donner un titre au film, faibles, menteurs et ridicules.
Les deux amis est donc un badinage profond, cruel et amusant.
Louis Garrel avait auparavant réalisé un moyen-métrage de très bonne facture : Petit tailleur.
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