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Christoblog

Jauja

Jauja est un film apprêté.

Rien n'y est naturel, tout y est calculé.

Prenez le cadre. Non seulement le film est au format carré, mais Alonso ajoute un raffinement totalement inutile : les coins sont arrondis. Du coup, on a l'impression de regarder une vieille photo pendant 1h50.

Le scénario est squelettique et tourne assez vite au n'importe quoi fantastico-mystique. Le réalisateur déclare lui-même dans une interview dans Libération : "Aujourd'hui encore, je ne comprends pas tout de Jauja". Et nous encore moins, évidemment...

Les critiques s'extasient devant une photographie qui n'est pas si extraordinaire que ça, même si les paysages de Patagonie sont assez photogéniques. Le grain du film est un peu gros, ce qui donne à certaines images un aspect granuleux assez désagréable.

Beaucoup de spectateurs prendront le film pour une provocation, et le détesteront. Que représente par exemple cette jeune fille des derniers plans : une réincarnation ? Une vision ? On cherche en vain un sens à cet exercice poseur et sans intérêt.

Un film de festival, qui creuse le fossé entre la critique ampoulée et les spectateurs, même bienveillants, même cinéphiles.

 

1e

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P
Donc, si j'ai bien compris, quand Dolan fait du format carré, c'est génial, et quand Alonso fait de même mais arrondit les angles, c'est prétentieux... C'est bien ça ?<br /> Sinon, je n'ai rien compris mais j'ai trouvé le travail visuel magnifique. Ça ne suffit pas, évidemment, je me suis bien ennuyé.
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