Vincent n'a pas d'écaille
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Difficile de parler longuement de ce film qui est tout en ellipse, en litote et en évitement.
Alors, tentons l'impossible : Vincent se voit doté de super-pouvoirs quand il est mouillé. Trempé dans l'eau, il devient un dauphin sous amphét, un hydroglisseur en mode perceuse à percussion. Voilà.
Le film est muet - ou presque - et nous fait découvrir ce monde inquiétant et novateur dans un cadre et avec un style qui rappelle l'ambiance de L'inconnu du lac. Vincent est un monstre, il est hors de la société. Une rencontre amoureuse, une amitié contrariée vont rompre l'équilibre précaire de sa survie parmi les hommes.
Le film de Thomas Salvador donne à voir le plus (effets spéciaux mécaniques et non numériques) et le moins (une goutte d'eau sur la main peut-elle renverser la situation ?). C'est à la fois attendrissant et bizarre.
A défaut d'être complètement renversant, Vincent n'a pas d'écaille est intrigant, beau et intéressant. Il aurait fait un magnifique moyen-métrage. Sur la durée (1h18), il peine un tout petit peu à tenir le rythme.
Un objet remarquable et remarqué.
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