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Christoblog

Articles avec #adam elliot

Mémoires d'un escargot

Le voici, le premier grand choc de 2025.

Nous n'avions plus de nouvelles de l'Australien Adam Elliot depuis 2009 et son formidable Mary and Max. Le voici qui revient avec un incroyable film d'animation pour adulte qui génère chez le spectateur toutes sortes d'émotions variées, de l'amusement à la tristesse en passant par l'étonnement le plus sincère.

Attention, il s'agit bien d'un film pour adulte ! Les thématiques abordées sont variées et ne conviennent pas à l'évidence aux petits bouts : dépression sévère, maltraitance des enfants, expériences sexuelles en tout genre dont l'échangisme, violence, obsessions et deuil. Il y a d'ailleurs un plaisir tout particulier à regarder un film en pâte à modeler capable de générer autant d'émotions diverses à partir d'idées aussi noires.

Adam Elliot réussit le prodige de nous intéresser tout du long par la grâce d'un scénario très malin et tortueux, et aussi parce que le montage de Mémoire d'un escargot est d'une précision millimétrique, générant un rythme emballant. Les trouvailles visuelles sont formidables.

Le film comprend également tout une série de référence littéraire, de mises en abîme et d'allusions à la France qui contribuent à nouer une connivence naturelle avec les spectateurs français.

Très, très beau.

Adam Elliot sur Christoblog : Mary and Max - 2009 (**)

 

4e

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Mary and Max

Mary and Max est un objet cinématographique assez inhabituel. Sorte de Wallace et Gromit sous Lexomyl.

Voici l'intrigue : une jeune Australienne, dont le père est taxidermiste de chats estropiés (pour ses loisirs, mieux vaut taire son travail) et la mère alcoolique et kleptomane (entre autres), est laide, solitaire, mal aimée. Elle écrit à un certain Max Horowitz, juif athée de New York, un peu par hasard.

Va s'en suivre une vie de correspondance, avec son lot de drames, de bonheur, de rebondissements. Max est obèse et atteint du syndrome d'Asperger. Il sera donc question de psy, d'électrochocs, de thérapies, de numéros de lotos gagnants et de poissons rouges.
Les passages en Australie sont marrons, ceux à New York gris. Tous cela est éminemment macabre (il y a beaucoup de morts), passablement anxyogène, et malgré tout curieusement léger.

On imagine le réalisateur, Adam Elliot, dont c'est le premier long métrage, ayant mûrement et longuement réfléchi son projet. Au final les trouvailles sont multiples, quelquefois très bien vues, mais leur énumération peut donner l'impression de tourner au catalogue.

Il manque un je ne sais quoi pour que le film emporte définitivement l'adhésion : un surcroît de noirceur, une spontanéité plus libérée.

 

2e

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