Père Noël Origines
Mais qui peut avoir une idée aussi bizarroïde que celle qui est à l'origine de ce
film ? Et surtout comment les concepteurs ont pu trouver l'argent pour en faire un long-métrage ? Voilà les questions que vous vous poserez certainement en allant voir Père Noël
Origines.
La réponse tient dans la hype qui entoure le réalisateur, Jalmari Helander, qui réalisa en 2003 un court-métrage avec 3500 € (Rare Exports Inc), qui connut à l'époque son heure de gloire sur Internet, et fut remarqué, dit-on, par Luc Besson.
On a beau aller beaucoup au cinéma, il arrive qu'on soit encore surpris pour le meilleur, pour le pire, ou comme ici, pour rien du tout.
Père Noël Origines commence comme du Spielberg. On a l'impression d'assister à un grand spectacle (montagne enneigée en décors naturel, travelling aérien, image soignée), et on se dit : "Voilà un thriller nordique intéressant". Et puis, on suit un petit garçon, et là on commence à penser à un Stephen King nordique. Le film change alors d'optique pour aller vers du fanstastique d'ambiance, avant de bifurquer vers une sorte de film d'action avec gros calibres. Tout ça avant un passage digne du Seigneurs des Anneaux en terme de moyens (mais d'où vient tout ce pognon, c'est hallucinant). Dans les derniers plans, il semblerait que le film soit finalement une comédie. Ca sent le délayage de court-métrage.
Un point à noter : l'absence totale de femmes dans le film. On ne sait pas trop si c'est volontaire, mais cela contribue à donner au film sa patine de film potache tape à l'oeil.
Basta, vous l'avez compris, je n'ai pas du tout adhéré à cette co-production franco-norvégo-suédo-finlandaise, et je suis prêt à parier que le bide va être retentissant. En effet, le film n'est fait pour aucun public : les enfants auront peur, les ados ne le trouveront pas assez gore, les adultes amateurs de sensations fortes l'estimeront trop sage et les autres trop osé. Les cinéphiles ont autre chose à voir en ce moment, comme Donoma par exemple.
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