Mesrine : l'ennemi public N°1
J'avais vraiment
beaucoup aimé le premier volet, et ma déception à la vision du deuxième est en proportion de mon enthousiasme initial.
A quoi tient l'efficacité d'un film ?
Même acteur, même réalisateur, même histoire, et pourtant la mayonnaise ne prend pas aussi bien. Peut être parce que le temps est ici plus resserré, alors que dans le premier volet le passage des
années donnait un souffle, une ampleur à la destinée de Mesrine.
Et puis dans toute la première partie de L'ennemi public, les scènes semblent se répéter toujours identiques (fuite en voiture, fusillades..). Cassel reste très bon mais la terrible violence qui
suintait de lui dans le premier volet n'existe presque plus dans le deuxième. Mesrine s'assagit, fait de l'humour, cabotine, joue avec les clichés, devient même larmoyant au chevet de son père,
mais à part la scène avec le journaliste (et encore), pas de poussée d'adrénaline.
Le destin de ce personnage est tellement extraordinaire, son culot et son assurance tellement immenses, qu'on ne s'ennuie pas vraiment, mais on en est quand même pas loin : il faut dire
qu'essayer de faire monter le suspense sur une fin qu'on a déjà vu en introduction est un pari risqué.
La caméra de Richet est beaucoup plus sage, moins inventive. Les seconds rôles sont moyens, on ne croit pas beaucoup en Amalric, ni en Gérard Lanvin comme révolutionnaire (Gérard Lanvin
!?).
Finalement les deux films gagneraient probablement à être vus l'un immédiatement à la suite de l'autre.
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