Lost, S6, 6ème épisode
Ce billet va tenter de résumer ce que je pense du début de la dernière saison de Lost, SANS GROS
SPOILERS.
D'abord, c'est peu de chose que de dire que tous les fans attendaient cette ultime saison avec la dernière impatience. Sur le site Lostpedia, ou sur Allociné, un référencement des mystères à éclaircir après 5 saisons dépassent la cinquantaine.
De plus le vent de folie qui avait couru tout le long de la saison 5 avec des sauts dans le temps incessants (surtout au début) avaient tourneboulé plus d'un repère, et fait plonger la série dans un incroyable n'importe quoi plaisamment foutraque. La série était devenue un mythe, et les spectateurs patients qui avaient tenus jusque là (supportant le visionnage d'une dizaine - ou plus - d'épisodes ennuyeux ou indigestes) se voyaient justement récompensés.
Alors autant le dire, la saison 6 ne démarre pas du tout sur les mêmes bases. Pour faire court, elle ressemble plutôt à une sorte de miroir de la saison 1. L'innovation principale (et ce n'est pas un gros de spoiler de le dire, car ce mécanisme apparaît dans les 10 premières minutes du premier épisode) consiste à montrer deux réalités (du moins le suppose t'on) parallèles : on suit à la fois nos Losties sur lîle, comme si la manoeuvre de la fin de la saison 5 avait échoué, ET aussi à Los Angeles, comme si elle avait fonctionné. Artifice spécieux de ceux qui ne savent pas choisir ou projet suprême du showrunner : c'est la première question.
Les épisodes s'enchaînent ensuite suivant une mécanique bien rôdée : alternance de temps présent et de ce que les internautes ont baptisés les "flashsideways" (car ni les termes "flashbacks" ou "flahforwards" ne correspondent à la situation). Chaque épisode est centré sur un personnage qu'on va suivre particulièrement, dans les deux réalités.
D'où la deuxième question : est ce que cette monotonie va durer longtemps ? Parce que, comme dans d'autres saisons (et la 1 en particulier), l'intérêt varie énormément suivant le sujet : un Kate-centric est évidemment 100 fois plus ennuyeux qu'un Locke-centric. La monotonie engendre l'ennui, et seul le personnage d'Hurley, et partiellement celui de Locke, permettent d'y échapper pour l'instant.
Sur les mystères, on en apprend un peu, mais ce qui ce dévoile progressivement est très prévisible, d'où une troisième question : Lost va t'il nous la jouer convenu dans la dernière ligne droite. Ce serait dommage et à mon avis étonnant.
Voilà, je m'arrête là pour aujourd'hui. Vous l'avez compris je suis très dubitatif pour l'instant, mais la série nous a habitué à de tels retournements de situation que... prudence !
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