The ghost writer
Difficile de comprendre l'emballement médiatique autour de ce
film, si ce n'est de l'analyser à la lumière de la situation personnelle de Roman Polanski.
L'intrigue de The ghost writer est en effet bien maigre, voir maigrichonne. Franchement, on se fout un peu de ce qui se passe et le twist final nous laisse indifférents d'autant qu'il est curieusement anti-spectaculaire (c'est un twist qui révèle une vérité moins scandaleuse que la version qui existe dans notre esprit au moment où il se produit).
Les arabesques du scénario, si elles ne sont pas palpitantes, sont en plus un peu tirées par les cheveux, à l'image de l'assemblage improbable aboutissant à la révélation finale.
Reste le reste, qui tient la route. Une mise en scène stylée (qui abuse peut-être des gros plans sur le visage d'Ewan McGregor, il est vrai assez séduisant avec sa houpette et sa naïveté tintinesque). Des décors et paysages expressifs et bien exploités. Des acteurs assez bons dans l'ensemble. Quelques scènes très réussies, par exemple celle(s) avec le ferry. L'arrivée dans l'île, et l'atmosphère étrange qui y règne, rendent la première partie du film assez plaisante.
Un film académique, dont j'ai du mal à dire beaucoup de mal. Ou de bien. Un peu comme les derniers Eastwood.
Voir les résultats du match The Ghost Writer / Shutter Island.
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