Die hard : belle journée pour mourir
Tristesse et consternation.
Tristesse parce que ce film est le symbole de la dégradation et de l'uniformisation du cinéma américain. Les premiers opus de Die hard, (1988, 1990, 1995) donnaient à voir en John McClane un anti-héros plutôt original, mauvais coucheur, alcoolique, mauvais mari et mauvais père. A la baguette on trouvait par deux fois un excellent réalisateur, John McTiernan, qui savait filmer l'action et le suspense avec une certaine classe.
Aujourd'hui, Bruce Willis ne vieillit pas, il est devenu un bon père de famille qui a envie de faire un gros calin à son fils, et les studios confient la réalisation à un tâcheron de seconde zone.
Le cinéma US fout le camp.
Consternation parce que voir autant de moyens produire aussi peu de résultats donne l'impression d'une gabegie éhontée. 132 voiture dézinguées de toutes les façon possibles, de gros camions qui défoncent tout, des décors improbables comme tirés des pires années Bond, des hélicoptères de toutes les formes, des armes de tous calibres qui pétaradent sans jamais toucher les héros, un festival de pyrotechnie, des cascades invraisemblables... et tout ça pour quoi ? Pour rien, tellement le film est une collection de clichés éculés, servie sur une nappe de décibels qui rend la projection comparables aux séances de torture à Guantanamo.
Pire que nul.
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