Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christoblog

Les chemins de la liberté

Metropolitan FilmExportPour une fois je vais être gentil.

Voilà un film qui respire le travail bien fait. Peter Weir n'est pas enrobé de la croute de sel dont les critiques de l'establishment ont entouré un ex-acteur ayant joué des cow-boys dans des westerns spaghetti. Il peut donc faire un film pépère, plein de jolis paysages et qui se laisse regarder sans ennui malgré ses 2h14.

Ici, contrairement à une Thailande de pacotille ravagée par un tsunami de carton pâte (comme dans le calamiteux Au-delà), la nature est sereinement mais terriblement toute puissante. Et les acteurs en subissent les attaques corporelles d'une façon assez convaincante (le maquilleur est un artiste).

Alors si on regarde le film comme un Tintin ou un bon vieux film d'aventure, cela fonctionne. Colin Farrell joue des gros yeux et en rajoute des kilos, mais l'aspect BD du périple fait assez bien passer la pilule. Il y a des moments d'émotion gérés avec délicatesse et une fin qui est un peu plus digne qu'une certaine fin récente dans une galerie couverte londonienne (ibidem).

Loin d'être un chef-d'oeuvre, un boulot honnête et pas tape à l'oeil.

 

2e

Commenter cet article

F
rigolo<br /> <br /> je serai curieux de le voir malgré tout...
Répondre
C
Huit ans après Master and commander, classique du film d’aventure (notamment pour sa mémorable scène d’ouverture), Peter Weir revient enfin sur les écrans avec cette adaptation du best-seller de Slavomir Rawicz, A marche forcée, odyssée sur laquelle plane un certain nombre de doutes. Une enquête menée par la BBC établit en effet que l’auteur aurait bénéficié en 1942 d’une amnistie pour rejoindre l’armée polonaise, rendant ainsi impossible le périple qu’il décrit dans ses mémoires. Mais la question de l’authenticité de ce récit est finalement secondaire, car il offre au cinéma une matière suffisamment riche pour donner naissance à une grande fresque, dans la lignée de Docteur Jivago.<br /> <br /> Malheureusement, faute de susciter véritablement l’émotion, Les chemins de la liberté n’est jamais traversé par un souffle épique susceptible d’emporter le spectateur. Prenons la séquence où Irena raconte son histoire (inventée) à Smith. Le plan sur son visage en pleurs devrait nous toucher. Pourtant, la magie ne fonctionne pas. Est-ce dû à l’utilisation très mesurée de la musique tout au long du film (on peut cependant savoir gré au cinéaste de ne pas avoir abusé de ce procédé facile) ? Est-ce pour mieux restituer le manque de sincérité (à cet instant) du personnage incarné par Saoirse Ronan ? Toujours est-il que l’on reste émotionnellement en retrait. Et l’on pourrait multiplier les exemples. La scène d’évasion ne fait pas davantage vibrer, car dépourvue de réelle tension (la poursuite des évadés est carrément escamotée). Tout comme celle de la tempête de sable dans le désert de Gobi, impressionnante (notamment par le travail sur les sons), mais hélas interrompue après quelques secondes seulement.<br /> <br /> Pour autant, Les chemins de la liberté ne se regarde pas sans déplaisir. Car Peter Weir démontre une nouvelle fois son incontestable éloquence visuelle. De plus, il est servi par les performances de ses comédiens, en tête desquels il convient de citer Ed Harris, dans un rôle proche celui de Viggo Mortensen dans La route. Saoirse Ronan, jolie révélation du trop mésestimé Lovely bones, confirme ses talents de comédienne. Colin Farrell est moins à son aise. Il est vrai que son personnage n’est pas de ceux qui suscitent l’empathie…<br /> <br /> Bref, un film sans faute de goût, mais un peu trop sage. Et l’on peut se demander ce qu’un Terrence Malick aurait pu tirer de cette confrontation entre l’Homme et la nature.
Répondre
C
Attention c'est pas un chef-d'oeuvre, loin de là, mais ça m'a rappelé des vieux films d'aventure un peu basiques et pas très fins que je regardais le mardi soir sur FR3, en rentrant de l'entraînement de basket. Des gars perdus dans le désert ou dans la forêt vierge, y'en a qui meurent, d'autres pas, des seprents, des moustiques, tout ça quoi.<br /> <br /> Mince, tu as reconnu de qui je voulais parler à travers mes fines allusions !
Répondre
P
bon, je venais de lire une mauvaise critique sur le film, le tienne me rassure un peu... ;)<br /> par contre, encore une petite pique pas gentille à l'égard du film d'eastwood, c'est pas cool !! ;)
Répondre