Les chemins de la liberté
Pour une fois je vais être gentil.
Voilà un film qui respire le travail bien fait. Peter Weir n'est pas enrobé de la croute de sel dont les critiques de l'establishment ont entouré un ex-acteur ayant joué des cow-boys dans des westerns spaghetti. Il peut donc faire un film pépère, plein de jolis paysages et qui se laisse regarder sans ennui malgré ses 2h14.
Ici, contrairement à une Thailande de pacotille ravagée par un tsunami de carton pâte (comme dans le calamiteux Au-delà), la nature est sereinement mais terriblement toute puissante. Et les acteurs en subissent les attaques corporelles d'une façon assez convaincante (le maquilleur est un artiste).
Alors si on regarde le film comme un Tintin ou un bon vieux film d'aventure, cela fonctionne. Colin Farrell joue des gros yeux et en rajoute des kilos, mais l'aspect BD du périple fait assez bien passer la pilule. Il y a des moments d'émotion gérés avec délicatesse et une fin qui est un peu plus digne qu'une certaine fin récente dans une galerie couverte londonienne (ibidem).
Loin d'être un chef-d'oeuvre, un boulot honnête et pas tape à l'oeil.
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