Blackthorn
Entraîné par un bouche à oreille assez enthousiaste, et ne détestant pas, finalement, me frotter à ce vieux genre jamais mort qu'est le western, me voilà parti pour voir
le film que personne n'attendait.
Le début est assez intéressant. L'action se déroule en Amérique du Sud, dans une vallée montagneuse et humide, ce qui provoque un plaisant dépaysement. Et puis Sam Shepard est joli à regarder, comme le paysage, et comme sa gentille employée - et amante, l'Empire américain sachant toujours féconder les indigènes pour leur bonheur.
Les premiers flashbacks, très mauvais (genre Les mystères de l'Ouest racontés aux enfants), m'inquiètent un peu. Et c'est progressivement le film qui s'écroule progressivement, à leur suite. L'intrigue est assez basique, les personnages sont dessinés à la hache, et surtout les décors sont trop beaux, trop tape-à-l'oeil, pas assez au service de l'histoire. Le sommet de cette veine Butch Cassidy rend visite au National Geographic est atteint dans ce fameux désert blanc, lors de confrontations sans réalisme et sans enjeux psychologiques.
Le film accumule alors tous les clichés possibles, ne renouvelant absolument pas le genre, mais le parodiant, le faisant sonner creux et vide. Plus l'histoire avance, plus la qualité des flashbacks empire, et plus les personnages s'engluent dans des poncifs ridicules, finissant par nous faire regretter de ne pas être aller voir Warrior ou La guerre des boutons à la place, c'est dire.
C'est beau comme un livre sur papier glacé, et raté dans les grandes largeurs.
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