Jackie
De film en film Pablo Larrain s'affirme comme un réalisateur non seulement hyper-doué, mais aussi de plus en plus bankable.
Après ses premières productions chiliennes plutôt austères et politiques, le voici qui tourne maintenant avec une star américaine un film américain sur une icône américaine.
Le résultat est toujours aussi séduisant esthétiquement et aussi audacieux dans sa structure : on suit Jackie Kennedy dans les 48 heures qui suivent l'assasinat de son mari, par le biais de nombreux flashbacks insérés dans une interview postérieure.
Si le début du film m'a bluffé par la qualité de sa photo, la composition saisissante de l'actrice et la précision méticuleuse de la reconstitution, j'ai trouvé au fur et à mesure du film que Larrain peinait un peu à renouveler le propos de son récit. Le film, aussi beau et réussi soit-il, finit par donner une impression de redite et entraîne sur la fin un peu de lassitude.
Jackie reste cependant un morceau de cinéma remarquable, bien que moins ambitieux que Neruda et moins déstabilisant que El club, les deux dernières oeuvres du réalisateur chilien.
Pablo Larrain sur Christoblog : No - 2012 (***) / El club - 2015 (****) / Neruda - 2016 (***)
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