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Christoblog

Seul sur mars

Seul sur mars adopte le parti-pris d'un réalisme extrême, si tant est qu'on puisse parler de réalisme pour un voyage qui n'a jamais eu lieu, et n'aura pas lieu avant longtemps.

Sous cet angle, il faut reconnaître qu'il est parfaitement réussi : Ridley Scott évite les effets dramatiques inutiles, ainsi que les épanchements larmoyants.

Matt Damon est l'acteur parfait pour un exercice de neutralité de ce type : gendre idéal, charisme d'un caniche neurasthénique, personnalité d'une éponge, optimisme à toute épreuve, ingéniosité jamais prise en défaut. Ce genre de type qui, quand il pète un plomb face à l'imminence d'une mort prochaine, pousse la démesure jusqu'à ... frapper le toit de son véhicule avec son poing.

Le film est tellement poli, gentil, politiquement correct, qu'il en devient parfois ennuyeux, comme un devoir à la maison de Sciences physiques. Cela donne des tunnels de monologue dans un style très peu émotionnel, où il est question d'isotope, d'hydrogène, d'astro-dynamique et de vitesse d'approche.

Le film ne propose ni vision, ni débordement, ni vertige métaphysique. Et évidemment, il se termine dans un monde fraternel, dans lequel Chinois et Américains échangent des poignées de mains pleine de respect et de remerciement.

 

2e

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M
Sans barguigner ni chipoter, j'ai pris cet après-midi un extrême plaisir à suivre les aventures de MacGyver sur la planète rouge (évidemment pas en 3D, je ne supporte plus ces horribles lunettes pour barnum cinématographique...!). Les 2h 20 sont vite passées, les prises de vue bluffantes, le happy-end garanti et ,"gendre ou caniche" (sic), Matt Damon est parfait en boy scout éternellement optimiste et partisan de la méthode Coué. En plus, on échappe à la prise de tête métaphysique à la Kubrick grâce à un savoureux verbiage pseudo scientifique qui est à ce film d'aventures ce que le ketchup est au hamburger. Donc, miam-miam et hi ! hi ! hi ! : tout étant parfait dans le meilleur des mondes intersidéraux, je suis un spectateur amusé autant que comblé. Vive le cinoche pour grands enfants !
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