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Christoblog

Articles avec #spike lee

Da 5 bloods

Da 5 bloods est loin d'être parfait. Le casting est inégal (Jean Reno en particulier est très mauvais), le film est trop long et trop bavard, certains personnages à peine esquissés sont caricaturaux, les effets mélodramatiques sont parfois au-delà du ridicule et la mise en scène flirte avec le mauvais goût ostentatoire.

Mais malgré tous ses défauts, le film m'est sympathique. 

Il est porté par l'énergie intacte de Spike Lee, qui aime ses personnages, n'hésite pas à donner le souffle du grand spectacle à un film dont on se dit au début qu'il va se borner au politiquement correct, et produit au final une oeuvre hybride, mi-western et mi-réflexion politique.

C'est dans la dualité grande Histoire / petites histoires que Da 5 bloods trouve son énergie positive : il ne va pas forcément là où on pense que la conscience politique de Spike Lee devrait le porter. Le personnage de Paul en particulier, qui se développe progressivement dans toute sa complexité, est particulièrement intéressant. Le résultat est foutraque, et donne une sorte d'Apocalypse now en mode western spaghetti, qui ne se donne même pas la peine de faire sérieux (sauf quand il s'agit de compter le nombre de foulées qu'Edwin Moses faisait entre deux haies).

Une fable punchy, façon pop-corn, dans la lignée de son film précédent.

Spike Lee sur Christoblog : BlacKkKlansman - 2018 (***)

 

3e

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BlacKkKlansman

D'abord, ne boudons pas notre plaisir, le dernier opus de Spike Lee est drôle et profond à la fois.

Si la facture du film est très classique, il faut reconnaître que l'abattage de John David Washington et Adam Driver est impressionnant. On est à la fois amusé, consterné et emporté par cette histoire improbable de black qui infiltre le Ku Klux Klan.

Si tout n'est pas réussi dans le film (certaines ficelles s'apparentent à des cordes de bon diamètre), il faut reconnaître que le style rentre-dedans de Spike Lee continue de fonctionner, plus de trente ans après Nola Darling.

En choisissant de se foutre de la gueule du KKK plutôt que d'en montrer les horreurs, Spike Lee trouve un angle parfait : moquons nous de nos ennemis, le ridicule les tuera peut-être. 

Trump en prend pour son grade (bien fait) sans être jamais cité, et si les images d'archive qui ponctuent le film sont glaçantes, l'impression générale que génère le film est que les forces de progrès ont encore beaucoup de ressources.

 

3e

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