Chroniques américaines : Photographic memory
En participant aux opérations DVDtrafic (le principe est qu'on reçoit un DVD gratuitement, moyennant le devoir de faire une critique sur son blog, bonne ou mauvaise), on prend parfois le risque d'être cruellement déçu. Et d'autre fois, comme ici, d'être magnifiquement surpris.
Je n'avais jamais entendu parlé jusqu'alors de Ross McElwee, un américain qui pratique depuis longtemps (1983) le documentaire autobiographique, mettant en scène sa propre vie et celle de sa famille.
Le DVD que j'ai reçu regroupe 4 oeuvres, mais je ne vais parler aujourd'hui que de celle visionnée : Photographic memory, présenté à la Mostra de Venise 2011.
Dès les premières secondes, on est littéralement happé par la voix off, calme en toute circonstance, de Ross McElwee. Elle a le timbre des voix aimées, des amis qui racontent leurs aventures avec à la fois un engagement total et une sorte de désinvolture élégante. Ainsi, lorsque Ross parle des problèmes de communication avec son fils adoslescent, on a presque l'impression d'assister à une réunion familiale. Lorsqu'il retourne en Bretagne, sur la trace de sa propre jeunesse (car, oui, pour comprendre un jeune, peut-être faut-il commencer par se rappeler qu'on a été jeune soi-même), on est curieux de voir ce qu'il va découvrir. Et quand il part à la recherche d'un amour de jeunesse à partir d'une seule photo (ci-dessus), notre curiosité atteint des sommets.
Le film, dont une grande partie de l'intérêt tient dans un montage astucieux, est du coup aussi captivant qu'une bonne fiction.
Du coup, je n'ai qu'une envie : regarder les 3 autres films du coffret !