Ugly
Déjà plus d'un an que j'ai vu ce film à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs : mystères insondables de la distribution !
Attention la suite contient des spoilers révélant la fin du film.
Le réalisateur indien Anurag Kashyap revenait en 2013 sur la Croisette après avoir présenté son Parrain en 2012 : le colossal Gangs of Wasseypur. Cette fois-ci la durée du film est plus raisonnable (2 heures au lieu de 6), mais la tonalité est un peu la même : c'est noir, très noir.
Le point de départ est limpide : une petite fille se fait enlever. Tous les membres de la famille vont alors se faire passer pour le kidnappeur pour toucher la rançon : l'ami du père, le frère de la mère, la nouvelle copine du père, etc...
Pendant ce temps, le cadavre de la petite pourrit quelque part.
C'est franchement amusant par moment (la conversation initiale avec le commissaire de quartier, comme un ping-pong verbal), et le film peut être rapproché sous cet angle du cinéma coréen : capacité d'auto-dérision portée à son maximum et tableau peu flatteur de la police locale.
Le film a un côté BD, avec sa bande originale très punchy et ses scènes d'action menées tambour battant, qui est plutôt agréable si vous aimez un type de cinéma qui décape sans complexe.