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Christoblog

Articles avec #rafi pitts

Soy nero

Dans Soy Nero, le réalisateur iranien Rafi Pitts raconte l'histoire des "green card soldiers", immigrés illégaux qui s'engagent dans l'armée américaine pour obtenir la nationalité américaine après deux ans de service.

Il suit donc les traces de Nero, jeune mexicain ayant grandi à Los Angeles avant d'être expulsé, qui tente de rentrer à nouveau aux USA pour s'engager.

L'odyssée de Nero est filmée en plusieurs actes, durant lesquels il traverse la frontière, puis une partie des Etats-Unis, avant de se retrouver quelque part au Moyen-Orient. Nero fait d'étranges rencontres, dont un vieli américain qui semble avoir enlevé sa petite fille, qui s'avèrent toutes un peu bizarres, ou malsaines.

Sorte de Candide moderne qui observe avec étonnement le comportement de ses semblables, il progresse dans des plans magnifiquement mis en scène, tendu placidement vers son but : devenir américain.

Rafi Pitts est ici épaulé par le grand scénariste roumain Razvan Radulescu (qui travaille habituellement avec Muntean et Mungiu), et le film gagne dans cette collaboration une coloration étrange et souvent séduisante, à l'image de cette scène curieuse dans le champ d'éoliennes.

Sans être renversant, Soy Nero est très intéressant, d'une beauté parfois frappante. Il peine toutefois à générer de l'émotion, préférant s'adresser au cerveau qu'au coeur. On pourra regretter certains de ses choix conceptuel, à l'image de ce dernier plan, dont l'interprétation est inutilement laissée à la libre interprétation du spectateur.    

Rafi Pitts sur Christoblog : The hunter - 2010 (**) 

 

2e

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The hunter

Pour commencer, il faut signaler l'extraordinaire qualité de la mise en scène de Rafi Pitts. Un sens du cadre inouï, des associations chromatiques saisissantes, une photographie exceptionnelle, des décors filmés comme dans un rêve éveillé, un montage au cordeau, il n'y a vraiment rien à redire à l'aspect formel du film.

Malheureusement, Pitts s'avère aussi piètre scénariste que bon réalisateur. Car le synopsis du film tiendrait à l'envers d'un timbre-poste : un iranien voit sa femme et sa fille tuées par accident lors d'une manif, il se venge en tirant sur des flics au hasard.

Voilà. Une idée comme celle-ci permet de tenir 30 ou 40 minutes mais pas 1h32. Le film ne parvient pas à nous surprendre, ni à nous émouvoir, et le jeu mutique de l'acteur principal y est sûrement pour beaucoup.

Quand l'action se cantonne à la forêt (je ne peux pas trop en dire sous peine de déflorer l'intrigue finale), il me semble que le scénario dévisse vers le n'importe quoi improvisé, mais je peux me tromper.

En résumé : une réussite formelle, un échec narratif.

L'Iran sur Christoblog : cinéma iranien.

 

2e

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