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Articles avec #mahershala ali

Le monde après nous

Disponible sur Netflix, le dernier film du créateur de Mr Robot, Sam Esmail, commence plutôt bien.

Un couple de New-Yorkais fortuné (Ethan Hawke / Julia Roberts) et leurs deux enfants passent un week-end dans une maison luxueuse des Hamptons, quand tout à coup une cyber attaque supprime tous les moyens de communication. Lorsque le propriétaire de la maison revient tout à coup chez lui (le toujours excellent Mahershala Ali), la situation se tend....

La première partie du film est intéressante : les relations entre tous les personnages sont assez finement décrites. Les intéractions dans la famille ne sont pas caricaturales, et les réactions de Julia Roberts, teintées de racisme latent, lorsque le propriétaire revient chez lui, sont bien vues. Comme à ce moment-là les effets de la cyber-attaque sont spectaculaires et d'une certaine façon crédibles, on est réellement captivés.

Malheureusement le film ne sait pas trop dans quelle direction aller dans sa deuxième partie. Il tourne en rond, multiplie les signes qu'il ne déchiffrera pas (les cerfs, le son, la cabane, la maladie du garçon) et les relations entre les personnages s'effilochent progressivement, jusqu'à une fin ambigüe qui évite de conclure.

C'est dommage. Il y avait une belle sensibilité au début du film qui aurait pu éclore si le scénario avait été plus maîtrisé. La mise en scène lorgne du côté de Hitchcock, de Fincher et de Kubrick, avec des mouvements de caméra inutilement virtuoses, sans convaincre tout à fait.

C'est donc au final plutôt raté, mais de peu.

 

2e

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Green book

Pour apprécier Green book, il ne faut pas être allergique aux films "à Oscars", c'est-à-dire aux numéros d'acteur, aux bons sentiments, aux scénarios très calculés et à un certain académisme dans la mise en scène.

En ce qui concerne les bons sentiments par exemple, il est difficile d'imaginer plus consensuel : un italo-américain raciste et violent accompagne un musicien noir plus cultivé que lui dans une virée dans le grand Sud américain. Les deux lascars finiront bien sûr par apprendre à se connaître et par devenir amis.

Pour ce qui est des numéros d'acteurs, Viggo Mortensen cabotine brillamment, avec quinze kilos de trop et un sourire qui semble demander perpétuellement le chemin de la cérémonie des Oscars. Le formidable Mahershala Ali, déjà remarqué dans le non moins formidable Moonlight, est peut-être encore meilleur que Mortensen.

Malgré toutes les réserves qu'on peut donc avoir sur l'aspect attendu et conformiste du film, il faut reconnaître qu'on prend un plaisir certain à suivre le voyage cahotique de ce couple improbable, qui a un fameux mérite : celui de rappeler à quel point la ségrégation raciste est une horreur incompréhensible, et qu'elle était encore tout récemment mise en oeuvre par des quidams pas plus mauvais que les autres.

Si on peut reprocher à Peter Farrelly d'avoir eu la main un peu lourde dans le casting et la direction artistique (les italiens sont vraiment too much) et de n'avoir pas assez utilisé les ciseaux lors de son montage, on peut aussi le féliciter d'avoir su parsemer Green book d'une foule de petits moments touchants ou drôles.

Un divertissement solide et édifiant, à voir en famille.

 

3e

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