Berlin, été 42
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Berlin, été 42 raconte l'histoire d'une jeune femme allemande et de ses amis, résistants de l'intérieur contre les nazis, ce qui constitue un sujet assez rarement vu au cinéma.
Andreas Dresen adopte une réalisation très sage, sur une écriture qui est elle d'une certaine complexité : la destinée de Hilde (excellente Liv Lisa Aries) ne s'éclaire que très progressivement, par le biais de flash-backs non contextualisés, qu'il faut progressivement assembler comme un puzzle pour prendre la mesure de l'ensemble des évènements.
Le récit devient alors poignant, et on ne peut être que bouleversé par la violence faite à Hilde, qui se trouve entraîner dans cette histoire par amour, plus que par idéologie. C'est d'ailleurs une des grandes forces du film de jouer sur le contraste entre la violence de la répression et les activités des jeunes gens, qui semblent bien innocentes dans la chaleur estivale de l'Allemagne.
L'itinénaire de Hilde en prison est d'une intensité parfois insoutenable, et rappelle un film récent dans lequel on suivait également le parcours d'une femme mise en prison par un régime totalitaire : Je suis toujours là, de Walter Salles.
Un très bon film allemand, qui était en compétition à la dernière Berlinale.