Nouvelle vague
/image%2F0894743%2F20251014%2Fob_669910_nouvellevague.jpg)
Il fallait un sacré culot pour oser faire ce film sur le tournage d'A bout de souffle en copiant son style : noir et blanc, ton alerte, caméra à l'épaule, acteurs charismatiques.
L'Américain Richard Linklater, dont je pense qu'il est un des meilleurs réalisateurs américains actuels (si ce n'est le meilleur), relève avec brio ce défi.
Le tournage de Nouvelle Vague a été très travaillé (de nombreuses prises, de gros moyens, une préparation minutieuse), à l'inverse de celui du film de Godard, et le résultat à l'écran est bluffant : on a vraiment l'impression d'être projeté dans la France de 1959. C'est un pur délice.
Au plaisir de retrouver la gouaille de Bébel (excellent Aubry Dullin) et le charme de Jean Seberg (lumineuse Zoey Deutch), il faut ajouter la jouissance enfantine de rire aux nombreuses saillies de Guillaume Marbeck jouant un Godard plus insupportable que nature. On croise aussi tout une galerie de personnages formidables, de Truffaut à Raoul Coutard, en passant par Jean-Pierre Melville, Robert Bresson, Roberto Rossellini, et tant d'autres.
Le résultat est donc jouissif et drôle, mais aussi diablement instructif. On comprend en effet parfaitement la "méthode Godard", et on mesure l'importance de tout le substrat qui aura permis l'émergence de la nouvelle vague (et notamment le rôle du producteur Georges de Beauregard).
Une réussite à tout point de vue, qui parvient à mélanger émotion et rire, éloge poétique du cinéma et plaisir de la découverte.

/image%2F0894743%2F20140129%2Fob_3371b8_pas.jpg)
: Non, et non, et non !
: Mouais, pourquoi pas
: A découvrir