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Christoblog

Populaire

J'étais parti pour dézinguer le film à la sulfateuse, dans cet état d'esprit où j'écris ma critique en marchant vers la salle de cinéma. Dans ma tête ça donnait quelque chose comme : "Comparer Populaire à Mad men, c'est comme rapprocher François Bayrou de Barack Obama" ou "On regarde Populaire comme on reprend une quatrième part de forêt noire" ou "A 38 ans et après 18 ans de carrière, Romain Duris cherche toujours un bon rôle". Bref, vous voyez le genre.

Et puis patatra, le début du film déjoue un peu mes pronostics. Il est plutôt vif et alerte, avec une Deborah François carrément moche, plutôt pataude, au charme très particulier et un Duris à baffer (mais cette fois-ci, ouf, c'est fait exprès). A ce moment-là j'en suis à écrire dans ma tête "Rose n'est-elle pas la figure de proue précoce d'un féminisme qui ne demande qu'à éclore ?"

Entendons nous bien, le film reste modeste (quoique dans les moyens mis en oeuvre, pas tant que ça) et s'il lorgne vers l'âge d'or de la comédie américaine, on n'est pas vraiment au niveau de Cukor. Il règne cependant entre les deux personnages principaux un peu de cette tension (sexuelle entre autre, d'ailleurs, il faut le dire) qui fait tenir debout les grandes comédies sentimentales. Le film culmine alors dans la scène de Noël, plutôt bien vue.

Las ! Toute la première bonne impression se désagrège vers la fin, et m'oblige à concevoir une troisième critique qui commencerait par "Dans Populaire, la légèreté a des semelles de plomb", avant que je ne me rallie in extremis à une option qui commencerait par "J'étais parti pour dézinguer..."

 

2e

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P
Comme je n'irai pas le voir, je m'en tiens à cette alerte critique.
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C
<br /> <br /> Tu feras bien, il y a tellement de bons films qui sortent en décembre ....<br /> <br /> <br /> <br />
D
Bonjour Chris, je n'ai pas boudé mon plaisir à la vision de ce film avec une Deborah François charmante et je sais maintenant l'origine de la machine à "boule" et du titre du film. Bon samedi.
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