Moon
Moon fait partie de ces films qui ne sont jamais sortis en salle en France, pour des raisons qui semblent inexplicables tant leur qualité est supérieure à la production
moyenne.
Le réalisateur, Duncan Jones, a tout d'un grand, et on peut parier qu'on oubliera vite qu'il est le fils de David Bowie.
Moon n'est pas un film de SF de plus. Il instaure dans sa première partie une ambiance qui lui est propre, sorte de Solaris avec du rythme, si vous pouvez imaginer. On est
absolument captivé par la vie du personnage principal, finissant dans la plus grande solitude un contrat de 3 ans dans une mine d'hélium 3 située sur la lune. Les images sont belles, poétiques et
précises.
Le robot Gerty qui l'accompagne au quotidien, bien que ne s'exprimant que par smileys (et aussi par la voix de Kevin Spacey) acquière un personnalité attachante et inquiétante à la fois.
Après une première demi-heure parfaite, un twist brutal amène le film à une sorte de climax qui est franchement vertigineux et qu'on ne peut pas dévoiler sans gâcher le plaisir du spectateur. A
partir de ce point, je trouve que le film faiblit assez nettement, n'exploitant qu'imparfaitement un scénario fascinant : une vraie réflexion philosophique le rendrait exaltant, il préfère
exploiter une trame suspense qui ne m'a pas réellement convaincu.
A voir dans tous les cas pour un trip lunaire hors du commun, pour la performance exceptionnelle de l'unique acteur (Sam Rockwell), et pour la musique de Clint Mansell, parfaitement adaptée aux
images.
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