Locataires
Locataires est un film contemplatif. Autant être prévenu : mieux vaut ne pas y entrer après une dure journée de travail, sous peine de s'endormir. Le héros ne doit pas prononcer un mot de tout le film, d'ailleurs est ce vraiment un homme, ou un fantôme ?
Il erre dans les rues et s'introduit dans les maisons des autres (sans rien y voler) pour y vivre : il se lave, se restaure, effectue de menues tâches ménagères (la lessive, toujours à la main, la réparation d'appareils divers), joue au golf, puis s'en va.
Un jour, il rencontre une femme battue par son mari..
Le film étonne par sa capacité à évoluer de la chronique d'un fait divers vers une sorte de surnaturel - mais pas vraiment- avec une légèreté qui n'est pas si courante dans le cinéma coréen. La mise en scène est impressionnante de maîtrise et réussit à faire de ce film un objet qui ne ressemble à rien de connu, de moi en tout cas.
Une chronique tendre et décalée, qui tisse ensemble espoir et silence.
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