L'odyssée de Pi
Pour apprécier le dernier film d'Ang Lee il faut aimer les images du type de
celle-ci, à gauche.
Et ce n'est pas mon cas.
Les baleines fluo qui surgissent dans la nuit, les couchers de soleils éblouissants, les bateaux échoués au fond de l'océan façon Titanic, le tout dans un style qui fait passer Yann Arthus-Bertrand pour un photographe trash, très peu pour moi.
Je ne suis pas entré dans l'esthétique très artificielle du film (à partir du moment où l'on sait que le tigre est numérique, tout paraît faux), ni d'ailleurs dans le salmigondis mystico panthéiste qui l'enrobe. Que veut dire d'ailleurs cette histoire ? Quelle est sa morale ? On est évidemment très embêté pour le dire tant le film brouille les pistes pour mieux plaire au plus grand monde. La pirouette finale est à ce titre exemplaire : elle dit sans dire, fait un parallèle avec Dieu dont on ne saisit pas le sens, et peut être interprétée comme on le souhaite.
Quelques petites choses à sauver dans le film : la 3D bien utilisée (notamment dans le générique de début, une sorte de 40 millions d'amis exotique, avec un très beau nasique, qui ressemble beaucoup à Depardieu, vous ne trouvez pas ?), une première partie en Inde assez joliment filmée et bien montée, et un acteur plutôt bon.
Fourre-tout novo-kitsch qui dispense du prêt-à-penser panthéiste.
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