24 heures chrono (Saisons 1 à 7)
A sa création en novembre 2001, 24 h chrono avait fait l'effet d'une bombe. Son concept insensé de figurer la durée du temps réel à l'écran (enfin presque car il faut enlever les temps de pubs), ses split screens, les acrobaties que le scénario devait suivre pour se plier à ces contraintes, la noirceur de ses intrigues, le dénouement dramatique de la première saison : tout contribuait à faire de 24 un des éminents acteurs de l'Age d'Or des séries qui voyait s'épanouir simultanément Alias, les Sopranos, Oz et Six Feet Under (entre autres).
Ces jours ci débute aux US la saison 8 de 24, et je la regarderai probablement.... pourquoi ? Parce que 24 est une drogue dure.
On a beau passer en revue les nombreux défauts de la série on ne peut s'empêcher d'y revenir. Pourtant ces défauts sont nombreux : des scénarios qui se ressemblent chaque année, des invraisemblances dans les intrigues qui peuvent atteindre des sommets (les deux bombes atomiques, la mort de Jack, le retour de Tony, etc...), les relents réactionnaires liés aux scènes de tortures, la personnalité de Kiefer Sutherland qui se la pète grave, etc....
Alors pourquoi, pourquoi y revenir chaque année ?
Parce que ON NE SAIT JAMAIS OU CES FOUS FURIEUX VONT NOUS EMMENER. Quelquefois dans des saisons géniales (la 5, par la grâce d'un président époustouflant de bassesse morale), dans un épisode sidérant (celui où la plupart des personnages récurrents meurent en 10 minutes), ou à la découverte de personnages secondaires attachants ou fascinants (les époux Palmer, Nina bien sûr, Michelle Dessler, Audrey Reynes, Chloe O'Brien ou plus récemment Renée Walker).
Plaisir absolu de ne pas savoir : n'est ce pas le propre de la bonne série ?
De plus, 24 arrive toujours à éviter (de peu) le piège du manichéisme et surfe toujours avec habileté avec l'actualité (les islamistes, etc...). La série est aussi superbement réalisée. Elle arrive à développer des arcs narratifs qui courent sur 5/6 épisodes puis qui s'éteignent doucement pour rebondir totalement ailleurs.
Donc, après 7 saisons (dont 6 à Los Angeles et 1 à Washington), 13 ans de "temps réel" pour Jack, plusieurs présidents des USA usés, prêt à embarquer pour un ultime trip, à New York cette fois ci. C'est parti.
à
suivant les saisons.
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