Curling
Souvent, la présence d'un réalisateur rend un film plus sympathique. Plus rarement, c'est l'inverse.
Lors de la projection de Curling au dernier festival Paris Cinéma, c'est ce qui s'est passé. Denis Côté, le réalisateur québécois, m'a paru suffisant. En gros, à l'entendre, il se satisfait très bien que ses films ne soient que des films de festivals, que les spectateurs (les vrais) ne vont presque jamais voir. Il a parlé avec un mépris déplaisant de telle spectatrice d'un festival au Brésil (ben oui, après tout, si on peut parcourir le monde pour montrer des films que personne n'a envie de voir, pourquoi se priver ?) qui qualifiait ses films de nordiques : il trouvait ça ridicule.
Comme il trouve ridicule qu'on le questionne sur les impasses scénaristiques dont Curling est parsemé : un tigre dans la neige, des cadavres dans un bois, un petit garçon qui disparait, une chambre maculée de sang. Ben oui, c'est vrai, il font chier ces spectateurs à poser des questions comme ça ! C'est tous les jours que ce type d'évènements arrivent dans votre vie, pas besoin d'en faire un fromage.
Bon, vous voyez le genre, j'arrête le massacre ici. Curling représente le cinéma dit d'auteur dans ce qu'il a de pire. Personnage principal mutique au charisme d'huitre (qui attire quand même une femme en moins de deux) et au comportement illogique (tient à sa fille mais la laisse seule pendant plusieurs jours), personnages secondaires ultra-typés (la petite punk), lenteur et dénuement, emphase et naïveté, lourdeur et suffisance (la fin, mon Dieu, quelle bêtise).
Vous ne l'avez pas vu, continuez comme ça.
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